Finale de place libre Pau et Bidart d'un vendredi à l'autre
Sans aller plus avant et à l’attention de ceux qui n’iront pas jusque sur le bassin girondin, ils sont conviés bien évidemment, au complexe de pelote palois, à la septième soirée de l’été, ce sera celle de la première demi finale du « Slam » de la « Pau Cup »! Mais ce ne sera pas celle qui était initialement prévue, on va y revenir.
Sachez simplement que ce sera la revanche de la demi finale du « Gant d’or » de Biarritz disputée lundi soir et remportée par le duo Aritz Erkiaga - Unaï Lékerika, en deux manches, face à la paire Ion Tambourindéguy - Imanol Lopez (15-7, 15-9) et que ce fut tout simplement un régal de regarder les deux basques espagnols dérouler une partition de très haut vol... C’est simple, pour que « Tambour » le battant constant et Lopez que le milieu appelait « le président » par respect ne passent pas, à deux reprises la barre des dix points, il a fallu que l’opposition soit de haut vol, de très haut vol, et elle le fut.
« Erkiaga, el maestro »
Une partie étant souvent le contraire de la précédente, et ne garantissant pas la suivante, qui sait si l’avant luzien et l’arrière de Zumaïa n’auront pas trouvé d’ici vendredi quelques solutions, qui sait si Erkiaga-Lékerika n’accuseront pas quelque peu le poids de leur calendrier ! Ils ont gagné le « Master de Gérnika » samedi 16, ils se sont donc qualifiés lundi 18 à Biarritz, ils jouaient une demi finale celle du « Slam » de St Jean de Luz, ce mardi soir 19 et ils joueront la finale du gant d’or mercredi 21, face aux frangins Sorozabal chez eux et soutenus par tout un jaï alaï…La journée de repos jeudi leur fera du bien avant donc d’arriver à Pau ce vendredi. Ca commence à faire, on ne convient mais comme ces deux là ne dépensent pas la moindre goutte d’essence inutile, comme ils promènent, du fait de leurs impeccables fondamentaux, une technicité, une assurance, une sérénité de tout instant on les croit souvent à l’économie… Ils ne le sont pas ils sont « justes », précis, ils ont anticipé…
« C’est notre Djokovic à nous » avait déclaré Jean Marc Olharan évoquant le champion d’Ispaster … On n’a pas tous les jours l’occasion de voir Djokovic, alors le seul conseil que l’on puisse vous donner c’est de ne pas rater le récital de l’actuel patron du circuit de la « summer league. Il s’appelle Aritz Erkiaga, regardez le bien, de son entrée sur la cancha jusqu’à ce qu’il en sorte, son visage se ferme, vous n’y lirez aucune information, ni satisfaction, ni déception, rien, il se fait masque, c’est un modèle de concentration.
Du 29 au 22 et du 22 au 29
Comment Erkiaga-Lékerika se retrouvent à jouer à Pau le 22 août quand ils étaient programmés le 29 ? Voilà qui nous ramène à la case championnat de France et à la finale du grand gant en place libre, celle interdite le 15 août par les mesures préfectorales en raison des risques accrus d’incendie.
La réponse est élémentaire, en inversant les affiches d’une semaine tout simplement puisque Jean Olharan, premier gant à l’air libre, et avant en vase clos, figurait deux fois à l’affiche du 22, date naturellement choisie pour faire jouer la finale de place libre, il jouait à Pau en compagnie de Mancisidor, jeune espagnol de 19 ans que l’on dit promis au plus bel avenir, et puis aux côtés de Hugo Pierrou et de Jérôme Portet à Arcachon.
Tout simplement oui, sauf qu’il vous faut tout de même obtenir l’accord des sept joueurs eux aussi programmés pour effectuer la bascule… C’est pourquoi quand nous disions que les joueurs de Bidart n’avaient pas ce souci de double casquette nous parlions uniquement en terme de « summer league » pas de punta en général. Nous étions même à deux doigts de dire tout haut et bien fort combien on regrettait l’absence d’Aymeric Libois dans le plateau 2025.
Merci aussi dame Météo
Jean Olharan pourra donc faire coup double en jouant à Arcachon ce vendredi pour le compte de son club, puis le 29 à Pau lors la demi-finale du « Slam » qui veut dire qu’il s’est qualifié au sein du quatuor retenu à l’issue des « Masters ». Il le doit, la Section avec lui, la Fédération un peu aussi, à l’esprit sportif et à la solidarité dont chacun a fait preuve pour que... « tout soit bien qui finit bien ».
Aux remerciements à ceux qui permettent ce décalage et qui ont nom Tambour, Johan et Gorka les frères Soro, Erkiaga, Lékérika, Lopez et Mancisidor, on ne manquera pas d’ajouter dame Météo. Le 22 août sur Arcachon elle ne prévoit ni canicule ni pluie, l’idéal en somme pour jouer à la pelote, qui plus est une finale de Championnat de France.
G. Bouscarel
