Paul Caparrus: "déçu mais"

« Déçu, oui bien sûr, c’est une finale et tu ne la joues pas, comment ne pas être déçu... », Paul Caparrus, membre du quatuor « sectionniste » qui tente ce vendredi de décrocher le titre de grand gant en place libre, sera à Arcachon, bien entendu, en tenue également mais sa finale à lui s’arrêtera là. Il faudrait tout un contexte pour qu’il foule là terre battue d’Arcachon et il ne le souhaite pas. Il a fait l’objet du choix du coach, et il le respecte. C’est pourquoi de sa déception, que chacun peut comprendre au demeurant, quand on est compétiteur qu’on a connu le quart de finale puis la demi finale, il ne fait pas des tonnes. « Je suis déçu, mais ce choix est logique » le contre poids tombe très rapidement pour faire place à un état d’esprit fort louable de la part d’un jeune homme de 20 ans. Il va même plus loin Paul Caparrus, « si on est champions on sera de toutes façons champions à quatre... ».
« Le choix est logique »
C’est peu dire si Christophe Pierrou qui a reçu les joueurs pour leur expliquer sa composition d’équipe mais aussi la philosophie qui l’a accompagnée, a su trouver les mots et les bons pour mettre du baume sur la déception de Paul Caparrus. « Jean en premier gant, Jérôme à l’arrière c’est plus que tout naturel. Il reste une place en second gant pour Hugo ou moi, or pour contrer les attaques d’Emeric Libois, Hugo est incontestablement meilleur que moi, donc ce choix est logique. Il faisait d’ailleurs partie des scénarios que je m’étais fait dans la tête, » l’explication et la réaction du remplaçant Caparrus ferment le chapitre de l’avant partie, il sera le premier supporter de ses potes, et un supporter revenu du fronton des Abatilles à Arcachon mardi soir avec de bonnes sensations.
« De bonnes sensations »
Pour rappel, Christophe Pierrou avait mis en place une séance d’entraînement dans les conditions de la finale soit 18h et sur la terre battue d’Arcachon. Paul Caparrus a donc tapé comme les trois autres « sectionnistes » et il tirait de bons enseignements de cette préparation soignée : « le mur répond bien, la terre battue est très propre et elle aussi répond, j’ai trouvé Jérôme très à l’aise et je pense que c’est un fronton qui devrait lui aller. Quant à Jean le doute sur sa douleur aux côtés a été levé il devrait être mieux qu’il ne l’était lors du match de poule à Pau. »
Bien entendu, et Paul Caparrus le sait mieux que quiconque, les impressions n’ont jamais fait un résultat, pas plus que la volonté décuplée de la Section a enfin toucher au but n’a fait un succès.
La vérité sera celle du terrain et quand on parle de grand gant en place libre, le terrain c’est souvent le mur : « Oui, c’est clair il faudra tenir le mur et en profiter quand on l’aura, car côté Bidart c’est quelque chose que l’on sait faire », Paul Caparrus n’est pas titulaire vendredi , il n’empêche il est déjà dans la partie et prêt à mordre dedans. C’est ce qu’on appelle un « bel esprit » et c’est tout à son honneur.
G.Bouscarel