Olharan et Sorozabal enlèvent le Gant d'Or III au finish
Ainsi tout s’explique un peu mieux, si dimanche après midi sur le béton palois ni Ludovic Laduche pour Guéthary, ni Jean Olharan pour la Section Paloise ne s’étaient mis en tenue pour disputer la demi finale de grand gant en place libre, c’est tout simplement, et presque naturellement est-on tenté d’ajouter, qu’ils avaient rendez-vous le lendemain, ce lundi soir, à Biarritz pour la finale du 3ème Master du « gant d’or »…
On l’a dit et redit, le préjudice fut beaucoup plus important pour le club de la côte que pour celui du Béarn qui possédait une équipe à quatre têtes et bien réparties sur les postes. Ce fut tangible lors du match de poule à Guéthary déjà, ce fut criard à Pau où l’on eut droit à une parodie de demi-finale, une partie ou personne n’a pris plaisir, ni les joueurs ni les spectateurs. De là à blâmer quiconque il y a un fossé que nous n’essaierons même pas de franchir, les joueurs sont des professionnels et ils vont là où ils peuvent gagner de l’argent… C’est tout naturel !
Donc, pour en revenir à ce rendez-vous d’hier lundi, il intervenait dans le cadre de la finale du Master 3, c’est à dire à une période où les succès et les points qui vont avec comptent double dans l’optique de la qualification pour les « slam ». Ludo Laduche faisait équipe avec Unaï Lékérika quand Jean Olharan avait pour arrière le régional de l’étape l’épatant Gorka Sorozabal.
Si la victoire a souri au duo tricolore autant vous dire tout de suite qu’elle aurait pu tout aussi bien sourire au duo franco-Euskadien puisque c’est au bout du bout de la belle qu’elle s’est jouée 5-4 sur une pelote dont on ne sait ce qu’elle a pu toucher sur le mur de frappe pour repartir sur la cancha, complètement hors de contrôle et s’en allant croiser sur le mur du fond en étant proprement impossible à remettre à bond pour Ludo Laduche qui fit alors passer toute sa rage sur son casque qu’il balança avec véhémence au sol avant de s’éclipser sans mot dire…
Pour le palois en revanche les secrets de la punta semblent s’offrir à lui comme il y a longtemps qu’ils ne s’étaient offerts. Résultat : battu sur le fil lors de la première manche 14-15, il s’arrachait pour enlever la seconde 15-12 et partir ainsi dans une belle de véritable muerte : 5-4 on l’ a dit.
L’arrière biarrot enlevait de la sorte son second Master, le palois ouvrait son compteur avec le sourire que l’on devine, il aura l’occasion de doubler son score ce mardi soir dans la finale du Master de St Jean de Luz, où, associé à Manci il rencontre l’incontestable numéro 1 des avants, Aritz Erkiaga, le joueur d’Ispaster qui jouera lui avec Jérôme Portet, l’autre joueur palois du circuit…
Sitôt le protocole terminé, Olharan et Portet se retrouveront sans doute pour savoir qui de Bidart 2 et de Bidart 1 a enlevé le deuxième billet de la finale de place libre. Ce vainqueur là sera leur adversaire à Arcachon le 15 août prochain, titre en jeu…
G.B
