Europe-Amériques
Nouveautés et succès

Le rideau est tombé sur ce premier duel intercontinental entre l’Europe et les Amériques, et l’histoire de la pelote retiendra que la sélection européenne que dirigeait Eric Irastorza l’a emporté, mais aussi que l’évènement s’est déroulé à Pau dans ce complexe de pelote permettant la pratique de toutes les spécialités. C’est sans doute cet atout majeur qui a pesé dans la décision de la Fédération Internationale d’attribuer à Pau cette nouvelle épreuve s’inspirant de ce qui se fait dans le golf avec la « Ryder cup ». Sans doute aussi les références de savoir faire de la Section Paloise ont-elles été déterminantes dans ce choix qui fut effectué lors des assises tenues à Pampelune.
A l’heure d’un premier bilan, chacun se félicitera du succès d’une première, ce qui n’est jamais évident, puisque c’est aussi un grand pas dans l’inconnu…
Une seule fausse note et une blessure
Commençons par les fausse notes, elles sont peu nombreuses. Il y eut l’absence de la partie féminine de frontball et bien sûr que pour une épreuve ayant fait de la mixité l’un de ses chevaux de bataille c’était regrettable, mais à l’impossible nul n’est tenu et ce fut pour différentes raison impossible. La seconde fausse note, c’est hélas la blessure de Johan Sorozabal lors du tête à tête à cesta punta en mur à gauche, et là personne n’est à incriminer sinon la malchance qui a voulu que le pied de l’athlète biarrot retombe en porte à faux sur son autre pied. La première des choses fut bien sûr de souhaiter le plus rapide rétablissement de Johan souffrant d’une belle entorse de la cheville, la seconde fut de regretter que cette partie soit stoppée à 5 partout tant elle était partie pour être somptueuse. Par ricochet, le forfait du cadet des deux frères Soro, contraria le surlendemain la partie finale du deux contre deux au jaï alaï et fit de Jean Olharan un joueur américain le temps de trente points, ce que le public comprit sans aucun problème.
Le public, la bonne note
Le public justement il est la bonne note de ces trois jours pour avoir fidèlement suivi l’évènement que ce soit au mur à gauche le mercredi avec une cérémonie d’ouverture très appréciée, le jeudi au trinquet avec les « palistes » et le fantastique numéro de Maldonado, le champion du monde argentin, et le vendredi au jaï alaï avec la punta comme point final pour confirmer l’avantage de l’Europe.
Le public assista donc à une compétition très relevée mais il eut aussi droit à quelques nouveautés au niveau des épreuves puisque Pau n’avait jamais vu de parties de frontball et l’on sait que c’est en s’appuyant sur la dernière née des spécialités de ce sport que la Fédération Internationale s’appuie pour grossir le peloton de ses adhésions. Il lui faut en effet 75 nations affiliées pour pouvoir candidater auprès du comité olympique, or avec son slogan, « un mur une balle » elle pénètre les continents d’Asie et d’Afrique sans poser aucun problème de moyens ou d’infrastructures..
Captivante « baline »
Dérivé de la main nue, le « frontball » ne fut pas la seule nouveauté présentée à Pau, les têtes à têtes féminin et masculins de cesta en mur à gauche faisaient aussi leur première apparition, alors que pour la gomme pleine en trinquet, très prisée à Pau comme partout, il s’agissait d’une grande première au niveau international…
La baline, ou pelote de gomme creuse, a ses adeptes à la Section, mais elle n’est tout de même pas très souvent à l’affiche, ce qui a donné d’autant plus de valeur à la partie du jeudi en trinquet, ce fut sans doute le plus grand moment des trois jours avec, on l’a dit le festival, d’Augustin Maldonado.
Des points pour la Section
Enfin au niveau des nouveautés, le comptage des points a quelque peu dérouté au départ avant de se révéler un facteur de motivation supplémentaire: toutes les parties se jouaient en trente points, oui mais les suivantes reprenaient les scores précédents et s’ajoutaient…
La sélection européenne s’est donc imposée pour cette grande première, l’autre victoire est celle des équipes de la Section Paloise, de son chef d’orchestre, Christophe Pierrou qui conduisit lui aussi de main de maître son équipe de dirigeants et de bénévoles, mais aussi les enfants des écoles de pelote qui avaient été invitées…
Ils n’ont pas été comptabilisés mais il est sûr que la Section de Gérard Pierrou a elle aussi marqué de nombreux points… En attendant, la revanche est prévue dans deux ans sur l’un des territoires américains!
Gérard Bouscarel
Programme - résultats
















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