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Les chantiers du président Cazaubon

La deuxième partie de l'entretien accordé à la Section paloise pelote par le président de la FIPV, Xavier Cazaubon est consacrée aux différentes actualités de son sport . Le président les aborde sans langue de bois...
13.5.2025
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Xavier Cazaubon avec les dirigeants palois, Raymond Cazadebat, Jean Pierre Caparrus et Gérard Piérrou. Manque sur la photo Stéphane Dussarps.
Xavier Cazaubon avec les dirigeants palois, Raymond Cazadebat, Jean Pierre Caparrus et Gérard Piérrou. Manque sur la photo Stéphane Dussarps.

C’est à la Section Paloise, que la dernière réunion plénière de la Fédération Internationale a attribué l’organisation de la toute nouvelle épreuve baptisée « Europe-Amériques », une rencontre dont la philosophie est comparable à celle de la « Ryder cup » des golfeurs et dont l’originalité sera l’égalité des genres. Seules les spécialités pratiquées par les les feminines et les hommes seront au programme de la compétition.

Comme en 2010, la cité royale, se remet en mode « monde », c’est là le fruit des excellentes relations qu’entretient Gérard Pierrou avec Lilou Echeverria le président de la Fédération Française  et Xavier Cazaubon, le biarrot qui préside la Fédération internationale.

C’est avec ce dernier dont on a pu suivre, dans un précédent écrit, l’autoroute du succès qu’il a empruntée, que l’on a parcouru quelques chantiers dont la pelote a besoin. Interview.

-Votre fédération possède son siège à Pampelune, est-ce que c’est lié à une histoire, un symbole ?

Xavier Cazaubon : « Je n’étais pas là à l’époque où cette désignation a eu lieu, ce que je peux vous dire c’est que le siège initial était à Irun et que suite à des problèmes à Irun, le gouvernement de la province de Navarre est intervenu  et à proposer d’installer la FIPV à Pampelune. Ce que les dirigeants de l’époque ont accepté. »

-Combien de nations compte aujourd’hui votre fédération ?

X.C : « 77 très exactement mais ce qui est important de noter c’est qu’elle se répartissent sur les cinq continents. Nous sommes partis de 16 pays puis avons travaillé pour passer à 38, 49, 63 et 77 donc à l’heure où l’on se parle. Nous possédons donc le quota requis par le CIO. »

-Les Jeux Olympiques de Paris ont vu se dérouler des épreuves d’escalade, de skate board, de breakdanse, est-ce que vous n’avez pas manqué une belle occasion de vous afficher ?

XC : « Soyons honnêtes. Etre olympique c’est une aspiration  mais il y a des critères à remplir et ces critères là nous ne les remplissions pas. Nous n’avions pas à l’époque des examens de dossier le quota de pays indispensable (75). Nous avons passé l’oral  mais nous étions faibles sur trop de domaines, le projet social, par exemple, celui des médias, l’égalité des genres, d’autres encore. Il nous faut trouver un sport qui soit un fer de lance, capable de plaire au télévisions américaines, aux grosses industries du textile et puis un sport capable de fidéliser le public des jeunes. Que ces jeunes de 12 à 18 ans se retrouvent dans ce sport, il y a une véritable ingénierie à faire et, je le répète, soyons honnêtes il y a du boulot. »

Le sport fer de lance dont vous parlez c’est le frontball non ?

-XC : « Oui absolument. L’exemple type, à suivre, c’est celui de Bernard Lapasset. Il a agi avec beaucoup d’intelligence. Il est parti du conqtat suivant: jamais nous ne serons olympique avec le rugby à quinze ! Partant de là qu’a-t-il fait ? Il s’est tourné vers le rugby à 7 et il a eu tout bon.

Le front ball c’est chez nous un sport « low coast », peu cher, à la portée de tous et respectant l’égalité des genres. Il possède assurément un caractère social. Il est pratiqué par tous les pays affiliés à la Fédération internationale  et ...dans les cinq continents. »

Il y a eu des doutes un moment sur le fait que le mondial 2026 ne puisse se dérouler à San Luis en Argentine faute des crédits nécessaires  pour mettre en place les infrastructures, ou en êtes vous ?

-X.C : Non, c’est du passé, tous les doutes sont levés, les installations seront prêtes à temps et le mondial aura bien lieu en Argentine, à San Luis. »

Président, un mot sur la situation de conflit suite à l’officialisation d’une fédération basque par votre instance. Qu’en est-il aujourd’hui ?

-XC : « Le 31 mai nous allons donner à Gernika le coup d’envoi de la Ligue des Nations et la fédération d’Euzkadi sera bien présente dès lors qu’elle a été acceptée. La Fédération espagnole conteste cette arrivée et a lancé un recours auprès du tribunal du sport à Lausanne.  Elle pense aussi nous mettre sous pression en agitant la menace d’un dépôt de plainte au pénal ; Nous nous suivons le cap qu’on s’est fixé.

Nous sommes dirigés par un conseil d’administration  au sein duquel 12 pays sont représentés soit par leur président de fédération, soit par leur secrétaires généraux. Nous sommes donc sereins  et on reste dans notre projet. Ce n’est pas la judiciarisation de la pelote qui va la faire avancer. »

L’émergence d’une nation forte, autre que la France et l’Espagne  n’est-elle pas nécessaire à vos yeux justement pour faire avancer les choses ?

-XC : « Ce n’est pas un pays dont j’attends l’émergence, mais d’un continent, et ce continent c’est l’Europe. Le développement de notre sport est partout en marche, en Asie, au proche Orient il est même très important. En Amérique la perspective des jeux de 2028 fait que là aussi les choses avancent très sensiblement. En revanche, l’Europe ne réussit pas à développer la pelote. Il y a là un vrai projet de travail  à mettre en œuvre. Nous sommes présents partout, aux jeux sud-américains, aux jeux panaméricains, aux jeux asiatiques et nous ne sommes pas aux championnats d’Europe. Pourquoi n’avons nous pas de pelote en Allemagne, en Grèce, en Belgique, en Grande Bretagne, je pourrais citer bien d’autres pays? Pourquoi ne sommes nous plus en Italie ? Voilà les questions que je me pose.  Il y a là un chantier à ouvrir et des réunions de travail à mener, je dis bien de travail car si c’est pour aller faire des photos et des selfies ce n’est pas la peine... »

Ce n’est pas là du ressort de la Fédération Internationale ?

-X.C : « Quand nous sommes arrivés à la FIPV nous avons fixé trois grands axes de travail pour la pelote. Sa consolidation, son expansion, sa rénovation. La consolidation concernait surtout les pays d’Amérique latine elle se fait progressivement à l’image de l’Argentine pour le mondial 2026.

La rénovation elle s’est effectuée sur de nombreux points,  je vous en cite quelques uns, l’arrivée des professionnels aux championnats du monde,  l’introduction et l’autorisation de la pala en fibre de carbone, le retour dans la famille olympique et puis le développement du frontball pour les raisons que je vous indiquais précédemment. Voilà quel est notre cap, nous nous y tenons. Nous parlions tout à l’heure des pays où nous nous développons, je vous donne un exemple très récent, nous sommes pré-sélectionnes pour participer aux Jeux Olympique E-Sports qui auront lieu en Arabie Saoudite en 2027. »

Le président que vous êtes a-t-il un rêve secret ?

- XC : « (sourire et réflexion)… Oui, celui de ne plus avoir à présenter mon sport... »  

 Recueilli par Gérard Bouscarei

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