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Le carbone, l'avenir?

Et si un jour le gant d'osier n'avait plus de fabricants? Certains, comme Jon Zabala, le pensent, et pensent aussi à son successeur...
10.7.2024
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Clément Antiga premier essai au gant carbone.
Clément Antiga premier essai au gant carbone.

Assisterons-nous un jour aux parties de cesta punta avec des joueurs munis d’un gant en fibre de carbone et en aluminium ? Poser ici la question n’est pas y répondre, l’idée est naissante, tout juste, mais les hommes qui y croient et, sérieusement, existent.  

Aujourd’hui, pas un puntiste n’a encore expérimenté, en compétition officielle, cet engin quelque peu révolutionnaire mais ça ne devrait plus tarder. Le seul qui ait déjà poussé sa mimine dans le gant de cuir, l’a fait dans un contexte très particulier.  Sur un circuit automobile, celui de l’Aragon, et dans le cadre d’un défi monté par la firme   “Red Bull” dont on dit qu’elle donne des ailes.  Qui irait le plus vite ? La moto de Dani Pedrosa ou la pelote d’Inaki Goïkoxea, tous deux champions du monde de leur spécialité et bien entendu sous contrat avec la marque. Ce jour-là, le 20 octobre 2020, flashée à 313 kilomètres heures la pelote de l’enfant de Zumaïa  battait et le motard et le précédent record de la pelote établi en Floride à 310 km/h !  Il en fut déduit que la cesta punta était le sport de balle le plus rapide au monde, mais l’affaire n’alla pas plus loin et l’osier et le châtaigner gardèrent le monopole absolu du gant à l’intérieur des jaï alaï.  Ils l’ont toujours à l’heure où s’ouvre la prometteuse saison d’été et sans doute pour quelques temps encore...Jusqu’à ce que l’on ne trouve plus au cœur du Pays Basque, et quel que soit son côté, des gens pour les fabriquer.

25 heures par gant

C’est que ce travail-là ne s’apprend pas à l’école, d’ailleurs c’est plus un art qu’un travail.  Le plus souvent, si ce n’est toujours, le savoir-faire se transmet de génération en génération, à l’écoute des plus anciens qui ont plus qu’une méthode, quelques secrets, et puis surtout une patience angélique, une de celle qui leur fait remettre l’ouvrage sur le métier autant de fois que nécessaire. Ils n’ont jamais été très nombreux, une poignée, ces talents là des mains desquelles jaillissaient ces merveilleux instruments nommés grands gants ou chistéra. Et plus le temps passe et moins on en compte, se désespérant sans doute de savoir qu’il n’y a pas grand monde pour prendre la suite...

C’est qu’aujourd’hui il faut 25 heures de travail minutieux pour faire naitre un gant, de ces bouts de bois de châtaignier torturés et de ces longs brins d’osier aussi brillants que serrés. 25 heures de travail qui font monter le prix à près de 800 euros pièce ou peu s’en faut.  C’est bien connu ce qui est rare est cher...

Zabala le précurseur

L’un de ceux qui pensent que la vie de l’osier ne sera pas éternelle est l’un des talents de la cesta punta actuelle, il a appris dans le sillage de son père aux Etats-Unis, il est aussi allé aux Philippines, et puis comme tous les autres il est revenu au pays.  Jon Zabala a lancé cette année un tournoi pas comme les autres, le “Bullett team séries”, bullett parce que son surnom c’est ”bala” dans sa langue maternelle.  Six équipes de 6 joueurs, (4 hommes, 2 féminines) se rencontrent sur 6 étapes, elles sont, chacune coachées par un joueur pro.  Un tournoi par équipes c’est la première originalité, la seconde c’est de mettre à leur disposition un gant en fibre de carbone et en aluminium, libre à elles de l’utiliser ou pas...

On attendra donc que les uns ou les autres se lancent pour savoir quelles sensations procure ce gant ni plus lourd, ni plus léger mais bien entendu plus rigide, ce qui lui évite de se déformer.  Il devrait encore accélérer le jeu, beaucoup moins s’user et offrir une fabrication à la carte en fonction de la tension propre à chaque joueur...

Tout récemment, l’équipe que dirige Jean Olharan dans le “Bullett team séries” qui comprend Jérôme Portet et Paul Caparrus a procédé à quelques essais lors des entraînements...

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