"Excelsa", les tenants sont là!
Ce sont deux quarts de finale à la physionomie totalement opposée l’une de l’autre qui ont ouvert au trinquet du complexe de pelote le 4ème Master Excelsa cher à Olivier Laberdesque et Anne Eulacia les parrains. Si le premier pimenté par l’opposition des deux cousins Hourçourigaray, Baptiste et Lucas, a, trois dizaines durant tenu le nombreux public en haleine et dans l’incertitude du résultat, le second n’a pas tardé lui à installer les champions sortants dans le confort d’un score qui ne fit plus beaucoup planer d’incertitude sur leur succès.
Miremont-Duguine sans partage
Ce qui n’empêche nullement de saluer l’ardeur de Lissar et Bidegain refuser d’être traités comme un fétus de paille, ce qui menaçait lorsque la marque affichait 5-17 ! Un peu parce que Miremont-Duguine bercés par leur large course en tête sortirent de leur ligne de conduite, beaucoup parce que Patrick Lissar et Denis Bidegain ont de la moelle et du talent, les deux duos furent à un point de rentrer tous deux dans la même dizaine 29-40 sur le gong.
Avec en prime et consolation le plus beau geste de la partie pour l’un des anciens de cette soirée, Patrick Lissar défendant le filet offrit au public ce que les rugbymen appellent une chistéra, un coup de pala dans le dos du plus bel effet.
Trois dizaines partagées
L’autre ancien de la soirée Arnaud Bergerot fut moins à la peine face à Lucas Hourçourigaray auquel il infligea de courir beaucoup plus que lui, en maître es-trinquet qu’il est ce que n’est pas son cadet plus joueur de cuir mais selon les experts en gros progrès pala en main… Reste que les pelotes de Bergerot, difficile à prendre en défaut, associées au coup de fusil du cousin pas sympa, usèrent un Lucas brave et rebelle à l’extrême. Et ce malgré la qualité défensive une fois encore justifiée d’Anthony Garay, l’avant champion de France en titre. Ainsi attendit-on et les lauréats aussi d’attaquer la dernière des dizaines pour que l’écart monte à cinq unités (29-34)… Elle avait été attaquée à 29-29 et c’est le plus souvent sur ces très nombreuses égalités que l’on se rendit coup pour coup à partir du 5-5 initial…
Longue la dernière dizaine
Mais à l’image d’une étape du Tour jugée en haut d’un col, la dernière poignée des points, ceux de 30 à 40, est bien plus longue que les autres surtout quand les jambes répondent moins, quand le poignet fatigue, quand la main est moins ferme, quand les yeux sont plus embués...Et c’est comme au bal où l’on paie les musiciens à la fin, la pelote offre le succès aux plus frais, aux plus « trinquet » au plus lucides, en un mot aux plus forts, Baptiste Hourçou et Arnaud Bergerot étaient ceux-là. On ne rechigne nullement à faire d’Anthony Garay et Lucas Hourçou, battus à 33, de remarquables et méritants challengers.
G. Bouscarel