Lilou Echeverria a sept voix près
Y-avait-il plus d’impatience que de tension ? Plus de tension que d’impatience ? Un peu des deux sans doute à tous les étages du siège de la Fédération Française de pelote basque, au dessus du trinquet moderne ce samedi 7 décembre. Là derrière les portes de la grande salle de presse, la commission indépendante de contrôle, sous la responsabilité de maître Gibert, se jouait le dernier acte de l’élection du président, une élection dont les derniers échos confirmaient les premiers, à savoir qu’elle n’était pas jouée à l’avance, qu’elle serait très vraisemblablement indécise et pour tout dire que la liste du président sortant, Lilou Echeverria, n’avait aucune certitude d’être reconduite pour un quatrième mandat… Tout simplement parce que celle conduite par son opposant Stéphane Saint Laurent lui menait la vie dure. Le vote des ligues et des comités, les échos issus des réunions d’information, la rumeur le confirmaient. Restait ce samedi 7 décembre jusqu’à 11 heures du matin le vote des clubs, un vote informatique. C’est une commission électorale de contrôle indépendante placée sous la responsabilité de Maïtre Gibert qui, au troisième étage de l’immeuble de la Fédération avait la charge, en s’appuyant sur un solide programme informatique, de collecter, comptabiliser, le très gros millier des voix des clubs...
Sept voix, le quota de la Section paloise pelote...
Et à 12 heures, comme l’indiquait l’affichette collée sur la porte de la salle de presse, la proclamation du résultat confirma tout ce qui avait précédé ce scrutin : le « mundillo de la pelote » était bel et bien scindé en deux blocs très compacts, la liste Lilou Echeverria restait bien locataire des lieux assise sur un matelas de… 7 voix ! Sept voix c’est ce qui séparaient en effet les deux listes en présence, ce qui en pourcentage donnait 50,29 % contre 49,71 !
Sept voix c’est aussi le quota dont disposait la Section Paloise de Gérard Pierrou qui s’empressa de faire sourire tous les amis du président Echeverria très ému à l’annonce de son succès, ému mais bien évidemment conscient de ce que le souffle de la défaite n’était pas pas passé très loin et que très certainement un vent de contestation s’était également levé…
Si Gérard Pierrou accompagné de Jean Pierre Caparrus et de Gérard Bouscarel, deux de ses dirigeants, était aux côtés de son « vieux » complice Lilou Echeverria c’est que bien évidemment il lui avait appporté ces fameuses sept voix, c’est également qu’au soutien accordé, il associait son amitié indéflectible et qu’il ne badine pas avec l’amitié le boss des « vert et blanc ». La Section pelote continuera donc à travailler de concert avec ce président qui en 2028 à l’heure du retrait bouclera 16 années à la présidence de la Fédération. C’est incontestablement un bail qui au-delà des sept petites voix, valait bien que l’on ouvre quelques bouteilles de champagne… L’histoire ne dit pas si au bar du Moderne on en déboucha sept ou davantage, mais elle dit bien qu’il y aura encore de belles aventures pelote à vivre au complexe du Cami Salié ...