La Section en deux manches
Au lendemain du succès des biarrots, les palois sont venus ajouter le leur, installant de fait les deux formations au rang de favoris pour les demi-finales… C’est ce qu’avançait les observateurs mais le chemin pourrait être plus tortueux si jamais le niveau de jeu des sectionnistes ne s’élevait pas quelque peu à l’avenir. On mettra sur le compte de la partie de reprise, après trois longs mois de bricolage, les errements de cette ouverture du championnat de France, ouverture dont le plus grand succès fut le nombre de spectateurs garnissant les gradins, preuve une fois encore que la cesta-Punta est bien la locomotive de ce sport.
Des fautes, beaucoup de fautes
Et le fait est qu’il aurait mérité un peu plus de qualité ce public auquel landais et béarnais offrirent en premier lieu une manche truffée de plus de fautes que de points gagnants, beaucoup plus même… Très mal entrés dans la partie, à moins qu’ils n’y soient pas entrés du tout Olha et Caparrus s’exposaient à une belle fessée (3-10) avant que Olharan-Portet ne se mettent eux aussi à maltraiter le jeu, relançant leurs rivaux à 8-11. Un 4-0 mettait fin à ce festival qui fut celui des fautes.
Un ton au dessus enfin
Que la seconde manche fut un ton au dessus ne surprit personne, le contraire eut été affligeant! Duel il y eut avec un écart maximum à trois unités (8-5 pour les locaux), des points bien soutenus et surtout conclus ce qui réconciliait le public soudain moins avare de ses applaudissements et offrait une partie, une vraie. Chacun marquant à son tour on avança à pas lents au tableau d’affichage (9-8, 10-10, 11-11) et les palois de se dire, sans doute, qu’ils devraient être plus justes sous peine de voir Olha et Caparrus devenir plus que de vrais challengers!
A 13-14 Pau n’était pas fier
Mais on sait, la différence qu’il y a entre dire et faire et Jean Olharan pourtant renard des canchas la mesura soudain. A 13-11 voulant sans doute en finir il confondit vitesse et précipitation : but faux (13-12), pelote fausse en haut (13-13) et point qu’on dit tout cuit mais en réalité tout cru (13-14), le casque, de rage, vola et Hossegor tenait la belle au bout du gant… Sauf que Jean Olharan, les idées bien en place cette fois sortait un deux mur gagnant pour égaliser à 14 et que sur une pelote apparemment anodine Christophe Olha la voyait fuir la poche de son gant… On se séparait donc sur un faute directe, comme on avait commencé! Sauf que Pau l’emportait en deux manches et que le but du jeu c'est tout de même de gagner .
G. Bouscarel