11 juillet-5 septembre, la Cesta Pau Cup L'éloge d'un bon élève
On a beaucoup voyagé ce jeudi matin, dernier de juin, au « Pilota », le restaurant du complexe de pelote et sur des itinéraires différents puisque de la bouche même de Gérard Pierrou, jamais avare de clins d’oeil à ses « amis basques » on apprenait que Bayonne-Pau serait plus long que Pau-Bayonne, s’il considére le nombre de basques venant voir de la pelote à Pau par rapport à celui des béarnais allant en terre basque… C’était bien entendu d’humeur badine et à prendre au second degré, puisque très vite après il se disait très heureux de « prendre le chemin qu’on lui montrait », et ce chemin il passe par le pays basque, Biarritz et Saint Jean de Luz, plus précisément dès lors que l’on parle de cesta punta, la discipline reine de la pelote basque, sa locomotive en tout état de cause. Et c’est bien d’elle dont il était question à l’occasion de cette large et solennelle présentation de la 5ème édition de la « Cesta Pau Cup » dont le démarrage est fixé au 11 juillet et se poursuivra jusqu’au 5 septembre au rythme d’une soirée chaque, vendredi.
Jeune élève mais bon élève
Le chemin qu’on lui montre à l’inusable président palois, c’est celui de ses aînés donc, ils l’ont pris il y a bien plus longtemps que lui, puisque le gant d’or de Biarritz en est à 45 éditions, puisque les Internationaux de Saint Jean de Luz en sont à leur 35ème représentation. Mais le jeune élève palois se porte on ne peut mieux et il apprend vite, il a surtout eu bon nez de sauter sur l’occasion de faire un trio du duo, d’intégrer cette « summer league » qui devient « Jaï alaï league » dès qu’elle franchit la frontière avec l’Espagne. Aujourd’hui, l’engouement pour la punta est tel en Biscaye notamment que l’on affiche complet au niveau du calendrier; jusqu’aux américains de Dania qui lui donne un air de mondialisation en s’ajoutant au programme… Pau est donc assis à la table des grands, ce qui réjouit Eric Saubatte, l’adjoint aux sports de la ville, puisque l’été à Pau renforce ainsi son attractivité culturelle et sportive, offre avec le Tour de France et l’équipe de France de basket, un troisième spectacle qu’il sait de grande qualité et qui joue « un rôle social, car s’il s’adresse aux vacanciers et aux touristes, il s’adresse aussi à ceux qui ne partent pas. »
A la communauté d’agglo, le monsieur sport, c’est Claude Ferrato, il ne fut pas moins agréable pour son hôte, précisant que si « l’on n’imaginait pas un juillet sans le tour à Pau, il n’est plus loin le temps où l’on imaginera pas un été sans la cesta punta ».
Ville et agglo au soutien
Et pour continuer le voyage, il assura Gérard Pierrou que « pour avoir pris le train en marche, il était sur les bons rails ».
Et c’est vrai que le plateau de la « Pau Cup 2025 » a comme l’on dit, belle allure avec les 20 meilleurs mondiaux que l’on sait revenus au pays depuis la chute de l’empire US. Aussi tranchant dans le propos qu’il était sur le flanc de la 3eme ligne ou sur la cancha, Christian Loustaudine n’eut besoin que de trois dates pour dire combien « Pau pouvait être fière de la fidélité de ce président et des ses dirigeants dont le travail de longue haleine, depuis 2006, et l’ouverture du complexe, sans oublier 2010 et le mondial a permis à la « pelote de faire sa place toute sa place dans le paysage sportif. »
C’est sur ce boulevard de reconnaissances et de remerciements, que Jean Marc Olharan pouvait s’engager pour présenter sportivement la Cesta Pau Cup dont il connaît tout le tour et même le contour, lui qui fait partie de la commission tripartite de la « summer league ». On reviendra bien sûr sur les rencontres et le début du renouvellement des têtes d’affiche qui commence à s’opérer, sachez déjà que les nouveautés concernent l’apparition de trois tournois annexes, celui des moins de 19 ans, celui des moins de 22 ans et celui des féminines…
Trois tournois annexes
Tournois dont les finales auront lieu à Pau. C’est une bonne nouvelle à laquelle on en ajoute une seconde, le tirage au sort des équipes a fait une jolie fleur au complexe palois puisque Jean Olharan et Jérôme Portet les deux champions du cru se produiront sur leur cancha fétiche… Cancha fétiche, oui tout le monde sait désormais ce que cache cet énorme bloc de béton gris sur les bords du boulevard Cami Salié. Gérard Pierrou et les siens ont fait peindre en vert et blanc et en grosses lettres, « complexe de pelote » à côté du logo du club… Pour être jeune sur le circuit, l’élève palois, apprend vite et bien, les partenaires ne s’y trompent pas non plus, ils étaient en nombre ce jeudi matin à l’occasion du lancement de la Pau Cup, 5ème du nom.
Gérard Pierrou pouvait penser à s’accorder quelques jours de vacances, tous les voyants sont au vert à l’heure où le compte à rebours est déclenché. L’été ne devrait pas seulement être chaud mais show aussi.
Gérard Bouscarel