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Gérard Pierrou: "Ce n'est plus de la place libre

L’actuel président de la Section paloise pelote, Gérard Pierrou, ne manque pas une occasion d’installer ou de positionner son club sur ce qui se fait de mieux, que ce soit en matière d’accueil du spectateur ou en matière de compétition, il vise l’excellence… Pour autant il n’oublie pas que sa discipline a lui ce fut le grand gant, la place libre, le stadium, les nocturnes jusqu’au bout de la nuit, les points chantés par Raoul Jauréguy… Bref une autre époque sur laquelle il est intarissable !
7.8.2025
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Christophe Pierrou acteur de la finale 2002 est coache aujourd'hui
Christophe Pierrou acteur de la finale 2002 est coache aujourd'hui

Gérard Pierrou porte aujourd’hui sur le grand chistera en place libre, le regard de quelqu’un qui l’a trop aimé pour tirer un trait sur cet amour, mais en même temps le regard d’un aimant qui aurait préféré qu’il ne s’égare pas, qu’il reste ce qu’il était, « une école de la patience et de la volonté » plutôt que de s’encanailler  avec le règlement.

Vous l’avez compris, le premier gant des années 70-80, à la Section, l’attaquant avec un grand « A », n’est pas grand fan de ce grand gant qui, désormais, compte les coups portés sur l’arrière adverse et ne permet pas d’aller au-delà du cinquième. C’est à dire qu’à l’annonce du juge, « cinquième et dernier » il est impératif d’attaquer… Bien entendu le règlement ne fait aucune obligation d’attendre le cinquième et dernier coup pour porter une attaque. Elle peut être portée dès le premier échange, le second, etc, etc. Sauf que, même en l’absence de statistiques, il est permis d’affirmer que l’on va très souvent jusqu’au « cinquième et dernier » avant de porter l’estocade pour « tirer » le point.

« Allo allo... »

C’est ce qui gêne beaucoup Gérard Pierrou, cette planification de la spécialité qu’il illustre à sa manière : « Allo, allo, attention, préparez-vous je vais attaquer… Il n’y a plus le moindre effet de surprise, les défenses s’organisent en conséquence. » Comme si on avait voulu faire des attaquants, une race en voie d’extinction lorsqu’on a institué cette réglementation que l’on croit pouvoir situer aux années 2009-2010 sans en être totalement certain.

« Ce n’est plus de la place libre » assène-t-il ne redoutant nullement de passer pour un « vieux c... ».  A supposer qu’on le suive dans son accusation, il nous reste à savoir ce qu’est le grand chistera en place libre aux yeux de Gérard Pierrou. « C’est respecter le jeu, et aujourd’hui avec ce règlement on ne le respecte pas, on ne joue pas bien. » Diable ! Qu’est-ce que bien jouer et respecter le jeu alors, Pierrou est au rebond ne vous inquiétez pas : « C’est garder le mur le plus longtemps possible. Perdre un point ce n’est pas grave en place libre, ce qui est grave en revanche c’est de perdre le mur... »

Perdre le mur c’est grave

Perdre le mur c’est, en deux mots, rendre le but à l’adversaire alors que précisément le jeu de grand chistera est fait de séries. « Tenez, un joueur comme Aymeric Libois est capable lui de vous faire une série de 8, 10 points, mais pour ça il faut taper, taper  et à bon, à bon, je me répète mais c’est l’école de la patience. »

Aymeric Libois c’est un jeune joueur formé à la Kostakoak de Bidart, qui fait partie des « prospects » comme disent les américains lorsqu’ils pensent avoir entre les mains un sujet promis à un bel avenir. Mais le choix de Gérard Pierrou était tout sauf anodin, puisque Libois et ses équipiers de l’équipe 2 de Bidart étaient à l’avant veille de venir  à Pau jouer la finale de la poule… Pour titiller l’orgueil des siens, et les faire monter dans les tours, c’était assez bien joué. Même si Libois est effectivement un vrai talent et que Pierrou l’apprécie beaucoup*.

Les palois avaient pour cette partie entre les deux invaincus à 6 victoires chacun, l’avantage de la cancha comme ils l’auront en demi-finale, est-ce véritablement un avantage, Gérard Pierrou a là encore un avis tranché : « Il y a les « cathédrales » ce sont les grands murs, ils sont tous identiques donc pas de particularités, sinon chaque cancha possède ses spécificités, Bidart c’est la terre battue, Guéthary c’est collé à la mairie et petit, bref chaque fronton a ces différences. Ce qui explique que les joueurs aiment bien leur fronton et que ceux qui viennent à Pau sortent de leur confort comme les nôtres lorsqu’ils se déplacent... » D’où l’expression consacrée et célèbre de l’avantage du terrain !    

*Cette finale de poule c’est Bidart qui avait fini par l’emporter, 40-37, en bénéficiant notamment des services d’un premier gant en état de grâce, un certain Aymeric Libois !!!

Gérard Bouscarel

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