Rois de Béarn!

Mêmes couleurs de maillots, le bleu et le vert, verts clubs ceux de Moumour et de la Section, mêmes joueurs à une exception près, même finale que la précédente et… Même verdict. Même punition allait-on s’emporter à écrire, la domination des « verts de la Section qui s’imposent si largement que l’adversaire n’a pu aller au bout des 35 points, l’arrière Alexandre Peyré souffrant du mollet, souffrant peut-être surtout de cette impuissance à résister à l’adversaire. D’autant plus qu’à la différence de l’an dernier à Pardies, où l’on joua massacre à la tronçonneuse avec ce 23-0 initial, le duo des frères de Moumour ne s’était pas « scratché » au départ! C’est même eux qui posaient des problèmes à la Section en ayant retenu la stratégie de leurs adversaires en demi finale, à savoir éviter autant que faire se peut Nicolas Echeverria pour martyriser Benoît Bordenave. Et à ce jeu ils soutenaient la comparaison, mieux ils faisaient la course en tête (8-6).
Le professeur donne la leçon
La situation pouvait les avoir boosté, elle fut au contraire la fin de leurs illusions. Non seulement Benoît Bordenave, ne donna pas le moindre signe de faiblesse ou d’agacement, doté d’une belle gauche il décolla les pelotes du mur et au fond il remit à bond sans livrer de trop gros cadeaux à Philippe Peyré. Et puis surtout, un peu plus chaud, un peu plus en mesure d’intercepter, Nicolas Echeverria entra dans la danse et prit la pelote pour cavalière. A partir de là, on veut bien qu’une partie se gagne à deux ou se perd à deux, que c’est un jeu d’équipe, on veut bien tout mais c’est tout de même plus simple quand vous avez avec vous un leader, un avant qui bonifie, un avant qui finit, un avant qui fait voyager l’arrière, bref quand vous avez avec vous le meilleur joueur du jour, et samedi, celui là était sans conteste Nicolas Echeverria qui devient de plus en plus vrai joueur de pelote et qui conserve les atouts de l’autre sport qu’il pratique et qu’il professe: le tennis ! Revers des deux mains, coup droit qui claque fort, construction méthodique du point, gestion de la cancha, oui ce fut parfois le professeur qui donne la leçon que ce Nicolas là et, les deux « bleus », on parle de la couleur des maillots, restèrent en rade, encaissant un 14-4 (20-12) qui, s’il ne les condamnait pas compliquait sacrément le challenge! Et comme les miracles, s’ils arrivent ce n’est pas tous les jours, Moumour comprit vite après que son sort était scellé et que pas plus que l’an passé elle ne ferait douter une Section Paloise qui franchit le rubicon à 26-13 puis à 30-15.
Un premier bouclier
La partie s’arrêta à 32-19 sur arrêt d’Alexandre Peyré souffrant du mollet, mais sans doute était-il aussi à l’image du boxeur saoulé de coups qui s’accroche et s’accroche pour ne pas mettre un genou à terre, un joueur en grande souffrance ce que l’on peut aisément comprendre.
A l’inverse, comme deux grands gamins Nicolas et Benoît semblaient amusés de recevoir le bouclier des champions, oui oui un bouclier dont on avait déjà dit, ici, à l’occasion des finales de corta, quil était était une belle et riche idée pour la promotion des spécialités.
G. Bouscarel
Dans son analyse du week end, Raymond Cazadebat reviendra bien sur pour l’analyse strictement technique de la finale.
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