La Section ouvre son compteur
Ce que l’on est en droit de redouter lorsque un attelage de trentenaires, quand bien même Jérôme Portet a été très récemment admis dans la confrérie, affronte un autre pointant dans la décennie inférieure, c’est que plus la partie s’allonge dans le temps et plus elle a de chances de faire un joli clin d’œil aux plus jeunes... Dans cette partie de la deuxième journée du championnat de France, la jeune vague du SAM a pu rêver d’un scénario offrant ainsi une prime à la jeunesse, n’avait-elle pas enlevé la première manche ? A moins que la Section ne la lui ait offerte sur un plateau, ce qui comptablement au moins revient strictement au même. Donc, nous en sommes à 14 partout et pour vous démontrer qu’il n’y avait effectivement pas grosse différence entre ces quatre hommes, on fait appel aux sept égalisations qui ont escorté le planchot à partir du 2-2 jusqu’à cette « novia » qui tourna court. Puisque Jean Olharan, buteur de catégorie, joueur d’expérience, n’accompagna pas son « yo » au-delà du cuadro 4, ce qui est faute entière quand au-delà du cuadro 7, ce n’est qu’un « pasa », soit une demi faute qui vous autorise à engager une deuxième fois…
10-2 pour oublier un but faux !
La bourde, l’erreur, la bêtise, appelez là comme vous voulez, se vit aussi grosse que le nez au milieu de la figure, et pour cause, sans même user du gant Libois-Oyhenard menaient tout heureux 1-0. On ajoute tout heureux puisqu’ils n’avaient été aux commandes qu’à deux reprises dans la manche, on doit cependant dire à leur crédit qu’ils n’avaient jamais non plus laissé la Section prendre plus de deux points d’avance…
Restait à savoir quelle serait la digestion des « verts et blancs » après ce coup qui pour n’être pas de trafalgar, restait bien un coup dur sort ! Or cette digestion apparut difficile d’abord, lorsque les « rouges et blancs » alignèrent une série de cinq points faisant passer le frisson dans les gradins du jaï palois. Et c’est de là que s’envola l’idée, d’ anciens pouvant souffrir face à plus modernes.
Jean Olharan surtout et Jérôme Portet aussi sérieux que sobre brisèrent cet envol d’un 5-1 rageur suivi d’un 6-0 moins rageur puisque alimenté par les fautes adverses surtout. 15-7, on ne connaîtrait le vainqueur qu’après une belle, mais il ne fallut pas attendre très longtemps, la Section jouant au « punisher » infligea une punition à son rival qui n’en n’était plus un (10-2), enfin qui ne ressemblait plus du tout à celui qu’il était quand on imaginait que les années pourraient jouer en sa faveur...On avait pas imaginé non plus que le but faux d’Olharan changerait à ce point la face de la partie. Emeric Libois, souvent en souffrance peut en témoigner.
G. Bouscarel