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Portrait Yon Gavillet, venu du foot

L’équipe de France de paleta cuir qui ira du 23 au 29 novembre disputer la Ligue des Nations à Bilbao sera à forte coloration paloise en ce qui concerne les avants puisqu’aux côtés de Lucas Hourçourigaray, l’incontournable et l’indiscutable double champion de France, c’est Yon Gavillet qui a décroché le second rôle. A 24 ans l’ancien footeux revient chez les bleus 4 ans après.
19.10.2025
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Yon Gavillet en action samedi à Mont
Yon Gavillet en action samedi à Mont

Yon Gavillet.  Yon avec un « Y » et non pas un « J » comme à l’origine, quand on possède une maman d’origine basque et un papa béarnais « cap e tout », il faut savoir partager la poire en deux, à plus forte raison si la poire est un prénom. Mais écrit façon basque ou pas, vous ne changez en rien le sourire franc comme du bon pain du jeune homme de 24 printemps. Nous sommes à Mont pour les finales du Béarn de pala corta et avec Baptiste Etcheverria, son complice à l’arrière depuis bientôt 6 ans, ils viennent de décrocher le troisième billet du comité  pour le championnat de France « élite ». Ce n’est pas une réelle surprise, ils étaient favoris face à leurs potes du club, Mariaud et Perez. Non, la banane de Yon Gavillet, elle date de deux jours, avec la révélation des sélections pour la ligue des Nations en fronton 36 mètres, du 23 au 29 novembre à Bilbao.  Non seulement retourne-t-il en équipe de France mais il y retourne avec Lucas Hourçourigaray, l’incontestable numéro 1 français. « C’est chouette non que les deux sélectionnés à l’avant soient tous deux de la Section, » souriait-il en se frottant les mains non pas pour railler quiconque mais bien pour enlever la résine collée à la peau et très résistante.

Retour en « bleu » 4 ans après

Voilà bientôt quatre ans qu’il attendait ce moment, le jeune tourneur-fraiseur de chez Safran que beaucoup de béarnais ont connu sous le nom de Messier, à Oloron. L’équipe de France, il en avait goûté le doux parfum en 2021 lors des mondiaux espoirss qui se disputaient à Iscar, commune de Castille et Léon, à  quelques 40 kilomètres au sud-est de Valladolid. Enfin plus aigre doux que doux puisqu’avec Bastien Picard, ils s’étaient  inclinés en demi-finale face aux argentins, futurs champions du monde, non sans avoir eu deux pelotes de qualification pour la finale. Vainqueurs de la première manche, ils menaient 14-13 dans la seconde...qu’ils perdent en même temps qu’ils perdent un tantinet le moral  et s’inclinent 10-6 à la belle. Yon ne rentre à Pau qu’avec une breloque en bronze mais surtout l’envie d’y revenir.

Las, le train des sélections pour Biarritz 2022 passe devant lui sans s’arrêter, « logique, je n’étais pas au niveau surtout que j’avais fait les pré-selections à pala corta, mais au moins j’ai compris ce que j’avais à faire pour postuler à l’avenir. » Il a du bien comprendre ce jeune homme qui présente bien sous tous rapports, puisque le revoilà chez les « bleu » et content d’y être…

12 ans de foot à l’ASMUR

Son mérite en est d’autant plus grand qu’il n’a pas un bagage « pelote » si lourd que ça, or la discipline du cuir, à paleta comme à corta, est quand même l’une des plus exigeantes. Non Yon lui, c’était le foot. Douze ans avec le maillot de l’ASMUR, club qui réunit Mazères, Uzos et Rontignon. Sans doute y serait-il encore s’il ne « s’était pas fait les croisés », c’est l’expression qu’ont choisi les sportifs de tout bord pour dire que les ligaments du genou se sont rompus ou distendus.

Quand il revient enfin, il ne respire plus le foot comme avant, il n’a plus le même feeling avec les copains  il est moins dedans, comme disent les jeunes de nos jours.

Si ce n’est plus le foot ce sera la pelote. Par quel biais ? Le copain de classe qui y joue et qui l’invite un jour à venir découvrir. Bon,  il connaissait un tout petit peu quand même puisque maman jouant à la pala à Gelos, il s’était mis à jouer à la pala lui aussi  mais c’était vraiment « light ».

Le copain en question c’est Jimmy Luciano qui joue à la Section, qui lui présente Peïo, entendez Pierre Bonnet Badillé, monsieur « paleta tour » et « monsieur cuir »  à la Section. Yon fait ses premiers, trouve l’ambiance et les « autres » sympas, la découverte  d’une nouvelle activité lui plaît.

« J’aime les challenges »  

Le voilà pelotari, il a 16 ans, il  est cadet dernière année, fait équipe avec Jimmy d’abord, puis Alex Paulien et enfin Baptiste Etcheverria, aussi solide athlète que gentil garçon.

« Ce qui m’a plu aussi c’est quand j’ai su qu’à la pelote, il y avait des compétitions mondiales pour les jeunes, moi j’aime les challenges  et pour peu qu’on m’en propose je fonce ». Avant de foncer, il ouvre grand les yeux quand la (feu) coupe du monde pour les moins de 22 ans, en fronton mur à gauche passe à Anglet, « c’est la première fois que je voyais Damien Bécaas,»  celui que, ce dimanche à Mont,  il supporte contre Monassut mais qui n’est pas lui même, affecté lui par sa non sélection…

Sans doute, à Bilbao, derrière Lucas Hourçou jouera-t-il moins qu’à Iscar où il les avait toutes jouées, mais quoi qu’il arrive il sera prêt et  à cet égard il tient à remercier particulièrement Roland Biron qui depuis 4-5 ans lui a donné « un sacré coup de pouce sur le plan de la préparation physique.» Il se rappelle Yon, l’époque où après 5-6 pelotes jouées à fond il était « carbo » alors qu’aujourd’hui il a encore du « gaz s’il faut jouer une belle »… A 24 ans, Yon Gavillet n’a peut-être pas fini de surprendre, mais sur l’heure laissons le profiter de son grand bonheur…

*La sélection se complète de Nicolas Hourmat et de Sylvain Brefel pour les arrières.

G.Bouscarel

Reportage photo Raymond Cazadebat

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