Nadaü: Urreisti-Portet au dessus

Il reviendra à Enaüt Urreisti, le jeune joueur de Mutriku, que le pays basque espagnol a élevé au rang de pépite et digne successeur d’Erkiaga, et à Jérome Portet, l’ariégeois d’origine  mais sectionniste de longue date, international désormais, de défier vendredi prochain, 12 décembre, les tenants du titre, Xabier Barandika et Unaï Lekerika, un duo prêt à endosser le leadership au Pays Basque. C’est fait pour l’arrière  à la droite fulgurante puisque Imanol Lopez a annoncé qu’il effectuait  sa dernière campagne, ce n’est pas fait pour l’avant qui guette la décision d un Erkiaga toujours redoutable mais qui n’est plus de la prime jeunesse. Qui doit aussi regarder dans le rétroviseur si Urreisti ne pointe pas le bout de son gant…

Autant dire que la confrontation directe des deux hommes la semaine prochaine ne manquera ni de sel ni de piment …

0-9 ça pique !

Le duo Urreisti-Portet a donc ouvert victorieusement  cette seizième édition de la Cesta de Nadaü, sans pour autant nous faire sauter au plafond, sans faire lever de son siège la belle assistance du jaï alaï, comme si le traîneau du père Noël avait eu quelques problèmes au démarrage. Pour être tout à fait franc on n’a pas assisté à  la partie du siècle, pas même celle de la décennie. Elle a trop manqué de rythme pour cela mais les meilleurs ont incontestablement gagné, ils ont même fait retomber comme un  soufflet qui sort du four tout l’intérêt de la partie quand menant  une manche à rien et 9-0 dans la seconde, l’avant de Mutriku et l’arrière de la Section avaient la qualification dans le gant sinon dans la poche. La série fut interrompue par une trop grande gourmandise d’Urreisti sur un deux murs faux, Laduche-Caparrus  marquaient leur premier point mais surtout ils changeaient de pelote et on vérifia alors toute l’importance de cette petite boule recouverte de peaux de chèvre.

Les erreurs de Laduche

Avec elle, moins vive les « verts » furent bien moins pâles et évitèrent le ridicule qui menaçait… Ils ne furent pas à l’inverse menaçants mais leur retour à 10-13 avait tout de même des allures de remontada minuscule. Elle obligea les rouge à se reconcentrer pour ne plus gâcher ce qu’il firent avec aisance.

La première manche s’était soldée sur un score identique de 15-10 et elle avait donné la tendance de la soirée à savoir que l’aîné  dominait son cadet, traduisez que Jérôme irréprochable maîtrisait parfaitement Paul Caparrus, encore un peu tendre, même chose chez les avants  ou le basque espagnol prenait la mesure du basque français dont la volonté de tout faire ne fut pas récompensée, au contraire ses trois fautes les unes derrière les autres  redonnèrent un net avantage à Urreisti-Laduche (13-9), le même que celui du début de partie (8-5) sauf que si près de l’arrivée l’espagnol ne se trompa point provoquant à 14 la faute de Paul Caparrus.

Ils avaient la faveur du pronostic, ils ont confirmé, la semaine prochaine  ils repasseront dans le costume de l’outsider. Avec la nécessité impérieuse d’en faire un peu plus.  

Les féminines avaient ouvert les hostilités et la paire biarrote Sorozabal-Gonzales l’a emporté en trois manches face au duo Novela-Laugier, on reverra donc les double championnes de France 2022 et 2024 la semaine prochaine avec l’entrée en jeu des joueuses basques espagnoles.

G. Bouscarel

Reportage photo Raymond Cazadebat