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Gérard Pierrou: "Notre produit est exceptionnel"

A peine la page « Cesta Pau Cup » tournée, s’ouvre celle d’Europe-Amériques, la nouveauté du calendrier international que la Section a la charge mais aussi l’honneur d’organiser. Et puis Europe-Amériques passée alors il faudra penser à la seizième édition de la « Cesta de Nadaü » et puis le club enchaînera encore avec le tournoi « Excelsa » et déjà viendra 2026, l’année des 20 ans du complexe ! C’est tout cela que le président Gérard Pierrou balaie entre bilan et perspective.
26.9.2025
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Gérard Pierrou à gauche, Jean Marc Olharan à droite, c'est la Section Paloise en mode "jaï alaï league" à Saint Sébastien
Gérard Pierrou à gauche, Jean Marc Olharan à droite, c'est la Section Paloise en mode "jaï alaï league" à Saint Sébastien

Parler de pelote avec Gérard Pierrou, nécessite de posséder un agenda sans contrainte ni rendez-vous, mais parler de la pelote à la Section Paloise commande de posséder le même agenda  mais encore de prévenir que vous serez en retard pour le déjeuner de midi. Encore que, le président, dans un élan de générosité dont il est coutumier peut fort bien vous lâcher aussi soudainement et rapidement qu’il lâchait jadis les « cortadas »  un « qu’est-ce que tu fais à midi » ce qui signifie en réalité qu’il souhaite terminer le chapitre entamé,  pas nécessairement d’ailleurs celui de ses années joueurs, celui de ces joutes épiques, de ces finales  où l’on se dispute  moins le point que l’on s’empoigne sur la clarté du jour diminuant, non il n’a pas ce côté « de mon temps » puisque s’il l’avait, ceux qui l’accompagnent ne l’auraient pas supporté tant et tant d’années.

Il est même souvent plus en phase avec ce qui se passera demain, qu’avec ce qui s’est passé hier.    

Quand il a espéré, mieux, rêvé, que son équipe de grand gant ne devienne championne de France de place libre le 22 août dernier à Arcachon, savez-vous ce qu’il y avait d’ancré au fond de son rêve ? Non ? Et bien on vous le dit, tel qu’on le pense: le besoin de disparaître des tablettes vieilles de 53 ans. Gérard Pierrou a une sainte horreur, c’est d’être un vieux c… C’est pour ça aussi qu’il aime à  réinventer le président du club qu’il est, qu’il veut évoluer avec le sport en général, il est sa passion, la pelote en particulier elle est moitié de sa vie, mais pas à n’importe quel prix n’importe quelle allure, qu’il est en quête de développement, pour avancer, avancer toujours et encore.

A l’heure où  il était tout naturel qu’il s’avance sur le devant de la scène, chose qu’il n’affectionne pas particulièrement, pour tirer, non pas un bilan mais les enseignements de cette saison estivale très chargée, vous vérifierez que ses leviers d’action, ses méthodes, ses pensées, tout simplement, sont en parfaite adéquation avec ces traits de caractère. C’est peut-être ça qui le fait tant durer, c’est peut-être ça qui fait que plus il dure et mieux c’est…

                                                                            XXXX

C’est un vendredi de grande finale au complexe, tout est prêt en attendant le grand rush, la mise en route de la mécanique bien huilée désormais, le silence contraste avec le brouhaha de tout à l’heure, ce serait presque un désert si, tout au bout de l’un des couloirs, dans la salle dédiée aux réunions, Gérard Pierrou n’en présidait pas une justement, en compagnie de Lilou Echeverria, le président de la Fédération Française.

A leur ordre du jour, la pose de quelques pierres supplémentaires sur la construction du premier « Europe-Amériques » la nouvelle épreuve du calendrier international dont Pau, la Section Paloise, plus précisément a été désignée pour en être l’organisatrice.

Ainsi donc un évènement n’est-il pas terminé qu’un autre est en chantier, l’activité de cette section du club omnisports « vert et blanc » ne s’arrête pratiquement jamais, Gérard Pierrou et son équipe s’apprêtent même à passer la vitesse supérieure puisque l’année 2026 sera celle des 20 ans du complexe de pelote, et que c’est là un anniversaire qui se marque…

En attendant, le président que plus de trente ans de mandat, loin de l’user,  ont aiguisé son appétit,  revient sur cette « Cesta Pau Cup » qui vivait sa cinquième édition et qui fut un double succès, sportif et populaire…

Président, vous tenez une réunion sur un évènement futur le jour où un autre se termine, c’est à dire que vous êtes toujours sur le pont ?

Gérard Pierrou : -« Sur le pont je ne sais pas mais que nous ayons beaucoup de projets oui. La « summer league » qui s’achevait le soir même est une réussite, la billetterie nous le dit, les retours des gens aussi, la partie a été de qualité bref tout a convergé pour que ce soit un succès. Alors, oui on est déjà sur la suite, le match Europe-Amériques qui arrive vite et que l’on se doit de réussir pour nous mêmes d’abord, la Fédération internationale et la Fédération Française qui nous ont fait confiance ensuite. N’oubliez pas  la « cesta de Nadaü » en décembre et puis, on passera en 2026, l’année des championnats du monde en Argentine, mais aussi l’année des 20 ans du complexe de pelote… »

C’est bien ce qu’on disait, la pelote chez vous c’est un mouvement perpétuel ?

G.P : -« Que l’on peut faire tourner grâce à une formidable équipe de bénévoles et de dirigeants. Une soirée de « cesta Pau cup » c’est tout de même la mobilisation d’une grosse trentaine de bénévoles pour couvrir tous les postes. Or c’est durant 9 vendredis et en pleine période de congés. J’en profite donc pour les remercier très sincèrement de leur dévouement à la cause du club. Je salue aussi, bien entendu, les dirigeants du comité directeur qui répondent présents chaque fois qu’on a besoin. »

La finale du « Slam » a été marquée par plusieurs évènements qui, mis bout à bout, ont fait un indéniable succès. Préférez vous que ce fut un feu d’artifice final ou une cerise sur le gâteau ?

G.P :- « La cerise sur le gâteau .» sans hésiter.

Donc maintenant vous pouvez nous livrer votre appréciation sur chacun d’entre eux, on commence par la victoire de Jean Olharan et de Mikel Manci ?

G.P :- « Je ne peux parler de la finale sans remonter à la demi finale ! Ils créent une sacrée surprise en sortant les numéros 1 du classement, les frères Sorozabal qui, à mes yeux, étaient indéboulonnables. En finale, ils confirment en battant les numéros 2 qui formeront  sans doute l’équipe d’Euskadi en octobre 2026 en Argentine. Erkiaga-Lékérika on connaissait. Et puis dans cette grande finale on retrouve Jean Olharan à son véritable niveau. Il termine 5ème avant au classement à une portée de points de Barandika, il paie une défaite, une seule, sinon il était de la grande finale à Saint Sébastien.»

Le guichet fermé du jaï alaï ?

G.P : -« Ce n’était pas le tout premier, si l’on parle du Jaï, il y en avait eu un, si mes souvenirs sont bons,  lors des championnats du monde de 2010, mais bon c’est effectivement le premier  pour la « Summer league ». C’est un encouragement pour nous tous, mais surtout pas une fin en soi ».

L’épreuve a cinq ans maintenant  mais trois si l’on considère le poids du « covid » sur les deux premières années. Or sur les trois dernières années vous allez crescendo, c’est un autre moteur  pour vous ?

G.P :- «Oui, nous touchons désormais un public palois, un public de l’agglo c’est la billeterie en ligne qui nous le dit. On touche aussi beaucoup les touristes, mais là, la clientèle fluctue, on a du mal à la cerner. Alors que pour les locaux  on voit qu’ils viennent, et reviennent, ou alors découvrent, suivent et adhèrent. Ils apprécient le confort... »

Le confort nous y voilà, vous avez,  la ville, l’agglo et vous, fait du jaï palois un endroit superbement équipé, on a eu l’occasion de le dire maintes et maintes fois ici, il ne manque que des loges partenaires est-ce dans vos placards ?

G.P : - « On a déjà crée un lieu de vie autour de la boutique et de la buvette et on se rend compte que c’est aujourd’hui indispensable. Les gens viennent de plus en plus passer une soirée, pas seulement voir une partie de cesta punta. Le billet, la boutique, la buvette, le casse croûte ça fait partie d’un spectacle pour la famille. Voilà le mot important, la famille et là la qualité de nos installations jouent un rôle ne serait-ce qu’avec le chauffage l’hiver, la clim l’été, les panneaux lumineux avec les ralentis...On a aussi crée des formules « open bar » qui ont l’air de plaire  vu qu’elles commencent à prendre. C’est un pas vers les loges, pour répondre à la question. Oui, on y pense, oui on y travaille, c’est plus qu’un souhait mais ce n’est pas de la première simplicité non plus. De toutes façons, le sport aujourd’hui c’est ça, évoluer, proposer, trouver des idées, se réinventer. » 

Ce qui frappe et doit aussi vous « poussez » c’est la fidélité de vos partenaires aux soirées de gala, l’enthousiasme non feint des élus, vous avez une recette ?

-G.P :- « La recette elle est toute simple, les gens viennent, découvrent et sont emballés par la qualité du spectacle que l’on propose. Je le dis souvent  la « summer league c’est le top 14 de la pelote », on ne le mesure pas assez encore. Ce sont les meilleurs mondiaux qui  jouent. »

Vous dites souvent aussi «  nous ne sommes que la pelote mais toute la pelote » le succès de cette édition est-il un ancrage supplémentaire dans le paysage sportif palois ?

G.P :- « Oui, je le pense et je le crois. Attention, respect pour le rugby, le foot, le basket, ce n’est pas notre monde, nous ne sommes pas en compétition avec eux, mais on s’améliore d’année en année, on se développe aussi et notre produit est exceptionnel. En cinq ans nous avons fait un bond important et tant qu’il y aura encore un peu de place j’y croirai. »

C’était la cinquième édition de la « Pau Cup » dans le cadre de la « summer league »,  comment est-ce que ça se passe pour le prolongement, la continuité, avec-vous un contrat, des clauses de renouvellement ?

G.P :- « On y est, on y est (sourire) ! Nous avons eu bon nez de prendre le train quand il est passé, n’oublions pas que c’est nous qui avons initié la démarche. Quand j’ai vu que Biarritz et Saint Jean travaillaient ensemble, je me suis dit pourquoi pas nous et nous sommes partis la chercher cette place. Et c’est à trois que l’on a aussi permis la « jaï alaï league » qui affiche complet désormais puisque  le calendrier  n’est pas extensible et que les joueurs ne peuvent pas jouer sept jours sur sept. Aujourd’hui je vois mal l’été à Pau sans la Pau Cup. »

Canal plus en France, EITB au Pays Basque, France3, Noa, la télévision vous suit et pas qu’un peu toutes les finales sont retransmises et passent plusieurs fois sur les écrans, je sais que vous allez me dire que c’est un plus, ok, le mesurez vous ?

G.P : - « La première mesure c’est quand vous allez voir un partenaire et que sur votre plaquette il voit écrit, retransmis sur« Canal plus », « France 3 », « Noa ». Ensuite vous lui dites que cette année le contrat a été renouvelé pour 3 ans, et là vous avez déjà deux gros atouts dans la manche.

Quant à la télévision, elle ne vient pas pour nos beaux yeux, ou parce que la région est belle et qu’on peut  y manger très bien, non elle vient parce que l’audience de la pelote, c’est entre 70.000 et 80.000 foyers, c’est plus que la pétanque et le basket. Vous voulez une autre mesure ? Cette année en juillet  un monsieur vient me voir et me dit : « je suis en vacances par chez vous alors comme j’ai vu ça à la télé je viens voir pour de vrai et c’est encore autre chose. Le « je l’ai vu à la télé » ça marche encore.»

Donc vous enchaînez en octobre avec cette nouvelle épreuve créée par la Fédération Internationale lors de son assemblée générale à Pampelune : Europe-Amériques,  et c’est vous Section Paloise qui décrochez la timbale. Vous êtes dans les petits papiers du président et du vice-président ?

G.P :- « A moins que ce soient eux qui sur leur papier aient écrit , « Pau complexe magnifique possédant toutes les installations sur un même lieu, situation géographique parfaite, savoir faire du club souvent vérifié !» Je le dis sur le ton de l’humour, mais je crois vraiment  qu’il y a de la part des instances, une forme de reconnaissance de notre travail,  elles mesurent qu’ici tout ce que nous avons nous allons le chercher, que rien n’est naturel, culturel comme ça peut l’être sur la côte avec le tourisme, en Biscaye où la punta  est religion. Et puis il y a quelque chose  qui supplante tous les autres paramètres : le complexe de pelote, unique en Europe. Toutes les spécialités disputées sur une même entité, ça n’a pas de prix. »

C’est aussi au Complexe que vous poursuivrez avec la « cesta de Nadaü » mais comme c’est la 16ème édition, l’épreuve roule toute seule non ?

G.P : - «Rien ne roule tout seul aujourd’hui, il faut toujours un peu d’huile de coude pour que ça marche ! C’est à dire que si vous voulez un plateau exceptionnel comme on le veut, il faut partir de loin, même si les joueurs savent  que le Père Noël palois n’est pas un ingrat. Donc on y travaille sachant qu’on connaît déjà un joueur partant et qu’il s’appelle Jean Olharan. Comme pour tout ce que nous organisons on est au travail...»

Aura-t-on une nouvelle édition de l’Excelsa très prisé et cher à Olivier Laberdesque ?

G.P : - «Oui, le tournoi de pala gomme en trinquet revient, il y a une forte demande et là encore le carnet d’adresses d’Olivier est assez épais pour qu’on ait les meilleurs de la spécialité sur les deux soirées quarts de finale, la soirée demi finale et celle, festive, de la finale. »

Idem pour la main nue ? Là aussi vous êtes partis de loin en tâtant le terrain du côté de « Sanchez-Espinal » les deux navarrais champions de France en titre ?

G.P :- « Oui la soirée main nue est prévue, elle sera même insérée dans le programme de la grande fête que je souhaite et que nous souhaitons tous pour les 20 ans du complexe en 2026. Qui dit grande fête dit grand spectacle qui dit grand spectacle dit les meilleurs joueurs dont les palois qui auront été sélectionnés pour les championnats du monde. »

Quoi d’autre qui puisse être d’ores et déjà révélé ?

G.P :- «Nous aurons l’assemblée générale des anciens, réunis sous la bannière de « Pilotarien Biltzarra » c’est un grand moment de partage et de convivialité, c’est aussi la réunion d’un grand nombre d’anciens grands champions, et c’est encore une messe chantée, magnifique. Ce sera la deuxième fois qu’un office religieux sera célébré dans le complexe.» 

En un mot, la Section pelote se porte bien, même très bien?

G.P : - « Oui, on ne va pas se plaindre nous nous portons bien sur les deux tableaux de l’évènementiel et du sportif. Nous comptons aujourd’hui 220 licenciés, des bénévoles très investis, des dirigeants fidèles et des éducateurs de très haut niveau. On joue régulièrement des finales, on a des sélectionnés, des titres, donc on est au niveau. »

On ne va pas se quitter sans essayer de vous fâcher un peu, vous rêviez de ce titre de grand chistéra en place libre, avouez que c’est un regret ?

G.P :  -« Vous pensiez me fâcher avec ça ? Pas du tout ! Nous sommes battus par plus fort que nous, Bidart est une équipe de place libre qui joue très bien le jeu de place libre, donc aucun regret. Nous sommes en finale donc bravo aux quatre garçons qui nous y ont emmenés.  Peut-être un jour y arrivera-t-on… avant que je m’en aille !!!»

Recueilli par Gérard Bouscarel

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