Ligue des Nations: Olharan c'est tout bon!

Dans la série, Jean et Aritz se rencontrent, la ville de Barakaldo et son mur à gauche proposeront  vendredi soir le deuxième épisode et celui là vaudra de l’or, non pas au sens figuré mais bien au  sens propre, puisque le vainqueur aura remporté la ligue des Nations !

S’avance-t-on beaucoup en programmant d’ores et déjà les retrouvailles des deux joueurs ? Franchement non, Cuba et Mexique (*) ne sont pas -encore on le souhaite- invités à la table des trois grands qui savaient qu’il n’y aurait que deux places à la table du banquet final et à ce jeu c’est l’Espagne, la « roja » qui reste sur le pas de la porte et se contentera d’une médaille de bronze, loin des standards auxquels elle était habituée à la grande époque, celle récente d’ailleurs, où elle représentait seule la péninsule toute entière.

Poule unique, poule maigre

Mais aujourd’hui, Euskadi est aussi une fédération affiliée à la FIPV , une fédération qui bénéficie d’un réservoir  impressionnant tant en qualité qu’en quantité, une fédération qui rallie en son sein une grande majorité de joueurs et comme ce sont le plus souvent les meilleurs, c’est la sélection espagnole qui trinque…

Trève de politique sportive, la France et l’Espagne étaient toutes deux en ballotage sachant que le perdant de ce mercredi  perdrait aussi tout espoir de figurer dans les deux premiers de cette poule unique, qui était aussi une poule maigre, il faut bien appeler les choses par leur nom. Si maigre que l’on passe de la phase de poule à la finale sans gares intermédiaires. C’est ce qui explique que les règles du jeu étaient connues à l’avance et que les hypothèses n’étaient pas si nombreuses…

Donc Jean Olharan, a sous le maillot de la sélection qu’il retrouve à cette occasion, a fort bien assumer ses responsabilités, n’ayant jamais laissé à son ami Baïlo le droit de croire qu’il pourrait bousculer le palois, briguer le succès…

Accélérations foudroyantes

Les deux manches ne sont d’ailleurs pas seulement remportées sur le même score (15-10) mais encore sur le même scénario à savoir qu’à la mi manche ou peu après, l’accélération de Jean Olharan ressembla fort  à celle d’une BMW s’apprêtant à doubler une 107 , il laissa son rival sur place, tétanisé, débordé, fatigué peut-être par ce concours d’« èrebots » auquel  les deux hommes se livrèrent souvent et longtemps.

Baïlo fut ainsi le challenger des premiers points dans les deux sets, il mena de 3 à 10 dans la première sans jamais toutefois crée un écart supérieur à l’unité, et il mena encore jusqu’à 6 dans la seconde sans pareillement se détacher au-delà du point symbolique.

9-10 et 5-6 pour Baïlo et puis la variation des coups du palois qui donne le tournis à son adversaire, qui lui fait visiter la cancha et l’oblige à demander grâce : 6-0 pour achever la première manche et se mettre un peu plus en confiance, 9-1 dans la seconde et 14-7 pour un final en roue libre que l’espagnol apprécie au point de faire trois points pour ne pas titer sa révérence en baissant la tête…

La dynamique enclenchée la veille par Lucas Hourçourigaray a donc été prolongée par le puntiste  pour la plus grande joie du président Pierrou qui faisant le déplacement pour les phases finales est aujourd’hui assuré d’y voir ses poulains. Les voir briller ? Ce sera sans doute une autre histoire mais laissons là l’écrire cette histoire puisqu’elle a jusque là fait bien des cabrioles !

(*)La France jouera les deux équipes ce jeudi.

Paleta cuir: une demi France-Argentine

L'équipe de France de paleta cuir a comme prévu terminé son parcours de poule par une promenade de santé contre de valeureux mais très limités Chiliens (15-2, 15-4). Elle se classe donc deuxième derrière l'Espagne et sera opposée à l'Argentine de Maldonado en demi finale.

G. Bouscarel

*Sur nos photos de Danny Erdocio: de belles attitudes de Lucas Hourçourigaray et Jean Olharan

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