Pau cup finale J. Portet: "s'ils prennent une manche"

Jérôme Portet n’a pas, loin s’en faut, rééditer, cet été, la même « summer league » que celle de 2024. Elle l’avait vu terminer meilleur arrière de la saison et remporter notamment le « Gant d’or » à Biarritz, c’était en compagnie... d’Aritz Erkiaga.
Avec Jean Olharan, il s’entraîne au quotidien et tous les deux ont été champions de France en 2022. Autrement dit, il n’y avait guère de meilleur observateur pour se pencher sur la finale du « slam » palois et nous dire comment il l’imaginait.
En préambule l’ex champion du monde espoir pose une condition "sine qua nun", pour que son pote et son jeune arrière rivalisent avec les deux champions basques : « qu’ils réalisent la même performance que celle, de la semaine dernière.» Pour rappel, vendredi dernier Olharan et Mancisidor signaient une grande performance en éliminant les deux numéros 1 de la « Summer league », les frères Sorozabal.
Le défi proposé ce vendredi est aussi redoutable, peut-être davantage, Jérôme Portet explique pourquoi : « Pau favorise Lékérika. Le fronton n’est pas trop grand, il est plus petit que beaucoup d’autres, il est vif et rapide, quant à Erkiaga il est et restera le meilleur joueur et s’il vient pour gagner, il gagnera !»
Existe-t-il une antidote ? Jérôme Portet le pense : « s’ils parviennent à enlever la pelote à Erkiaga, et s’ils orientent le jeu à gauche, alors ils peuvent se procurer des munitions pour attaquer.»
L’ariegeois d’origine, pense encore que « le choix des pelotes sera déterminant » et pour lui il n’y aura pas de surprise : « les deux basques vont jouer avec une pelote vive alors que Jean choisira une pelote « morte » avec l’intention de passer Erkiaga et de jouer sur Lékérika. En cas d’érebot il sera plus difficile à jouer vu que la pelote sera morte au rebond.» On rappelle qu’il y a érebot lorsque la pelote va frapper le mur du fond et qu’elle doit être renvoyée sur le mur de frappe du revers et que dans cet exercice « Erkiaga est le meilleur au monde » appuie Jérôme Portet un peu fataliste et soulignant : « on échafaude tous ça quand on joue contre Erkiaga mais à la fin on perd souvent contre lui. »
La conclusion de cette analyse Jérôme ? « Qu’ils arrivent à prendre une manche, car ils ne gagneront pas les deux, pour les emmener en troisième manche, là, en cinq points tout peut arriver.. ! Et pour redonner un surplus d’énergie au duo qu’il supportera bien sûr de rappeler : « Erkiaga ne gagne pas toujours à Pau, il a perdu la « Cesta de Nadaü » l’an passé !!!
G.B