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A quoi ça tient une saison?

Le cocktail des deux jeunes, Paul Caparrus et Hugo Pierrou, et des deux joueurs confirmés, Jean Olharan et Jérôme Portet, pour former l’équipe de première série disputant le championnat de France de grand gant en place libre a été une belle réussite. Huit victoires en neuf parties ont conduit successivement la Section à une seconde place de poule, un quart de finale et puis une demi finale comme un cavalier seul… Y aura-t-il davantage ? Le titre ? réponse le vendredi 15 août à Arcachon en fin d’après midi. En attendant, retour sur un saison déjà réussie.
3.8.2025
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2004: Les frères Alliez et Didier Biraben, le sourire aussi noir que leur maillot!
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« Oui, c’est un peu une surprise, mais c’est aussi la continuité de 2024 quand nos jeunes sont champions de Nationale « B » à Salies. Tu rajoutes les deux pros, une réelle motivation et c’est tout ça qui fait que... » Le regard et l’analyse de Christophe Pierrou, l’éducateur qui se double d’un coach et d’un gestionnaire de calendrier,  sur la performance sont toujours remplis de bon sens, de lucidité et savent raison garder. « Nos deux jeunes » ce sont Paul Caparrus et son fils Hugo, les deux étudiants, « les deux pros »  ce sont Jean Olharan et Jérôme Portet  que l’on a pris l’habitude de voir bien davantage dans l’habit du puntiste que celui du joueur de place libre... L’argumentation fait encore état d’une « réelle motivation » ! Où sont-ils allés puiser la qualification « réelle » puisqu’on ose supposer  que la « motivation » était, elle, naturelle…

A Bidart le déclic même si...

Réponse: à Bidart ! Bidart le fief de cette spécialité, un dimanche matin, celui du 8 juin, c’est au lendemain de la ligue des nations qui a eu lieu à Guernika et qui a rassemblé un bel échantillon de la punta tricolore. On peut craindre que quelques tapas et ce qui va avec, aient alourdi et les jambes et les estomacs, on peut craindre que les fantômes de la saison 2024 ne ressurgissent. La Section avait péniblement engrangé 11 points face aux joueurs de la Kostakoak. Pour une rouste, c’était une rouste! Un an plus tard, c’est à Pau, en bordure du Cami Salié que les « noirs et blancs » basques avaient maté les « verts et blancs » béarnais.

0-10, 1-13, la partie 2025 échappait cette fois encore à la Section et dans les grandes largeurs. Le pire menaçait, le Bidart de Belly, Garcia, Berdoulay était sur orbite, la matinée allait être longue pour notre trio… Aux grands maux les grands remèdes, la Section inverse ses gants, et elle inverse en même temps la dynamique de cette partie mal...partie ! Par l’état de grâce d’un Jérôme Portet qui vient tout juste de ranger sa médaille d’argent de Guernika, mais qui conserve le costume de l’ international. Quand bien même ne s’est-il plus entraîné en place libre depuis 2 ans, il fait très mal aux locaux sur leur terre battue, si mal que la Section mène 39-35 mais qu’elle bute sur ce satané  dernier point. Elle s’expose au retour de Bidart à 39-39 ! De quel côté la pièce va tomber ? «  Elle était anodine cette pelote mais pas tant que ça puisque Bidart la met hors ligne et on gagne », se souvient Christophe Pierrou, pour qui ce point du succès est assurément celui qui fait basculer ses troupes dans une autre motivation, la « réelle motivation ». Christophe Pierrou, n’est pas dupe, il sait fort bien que Bidart n’était pas au complet, mais il note tout de même : « C’est le champion en titre que l’on bat, et chez lui de surcroît. L’aubaine c’est qu’on enchaîne par un net succès contre la Goïzeko qui a été repêchée... »

Deux puis quatre, puis six...

Voilà donc la Section nantie de 2 succès qui deviennent 4 bientôt puisqu’à Hossegor comme à Pau, les deux formations du club landais sont battues par des palois de plus en plus solidaires. De la solidarité il en faut encore davantage pour la réception des luziens de Luzéan et des frères Garat. Ce sont eux aussi des puristes de la place libre, puristes ajoutant à cette culture du jeu une puissance peu commune. Ils mènent à la mi-partie 23-22 puis au terme d’un combat de près deux heures les pelotes de Jean Olharan finissent par concrétiser l’avantage du mur (40-29). La sixième victoire de la série est plus aisée, Ludovic Laduche déjà absent à Bidart l’est aussi, chez lui, pour la venue de la Section, Olharoa n’est plus assez armé pour rivaliser, la Section s’envole assez vite (22-12) pour ne plus être inquiétée. Ludo tout sourire s’est contenté de juger la partie! Avec son sourire et un humour qu’on ne sait jamais trop s’il est au premier ou au second degré, il lâche : « la suite sera plus importante et différente »...

...Puis huit sur neuf !

Les palois s’offrent donc une finale de poule contre Bidart 2 l’autre trio invaincu après 6 journées, elle est de haut niveau mais ce soir là Emeric Libois marche sur l’eau fait basculer la partie sur la fin...Le plus important demeure, la Section deuxième de poule s’offre quart et demi finale sur sa cancha, c’est l’avantage offert à l’issue de la saison régulière. Elle en profite pleinement. En deux étapes, la première pour retrouver les repères de la place libre puisque la saison de punta bat désormais son plein. Ce n’est pas la meilleure partie de la saison mais elle suffit à dominer la Goïzeko pour se hisser dans le dernier carré. Là, l’obstacle se nomme Guéthary et Ludo Laduche que l’on sait capable de renverser des montagnes, il l’ a prouvé en allant chercher le titre du Pays Basque  face au Luzéan des frères Garat. Mais la jeune vague de la Section  n’est plus à un coup de trafalgar près, elle se moque bien des étiquettes et si vous lui parlez de l’histoire, c’est la sienne qu’elle veut écrire, tous simplement. Alors de la montagne Guéthary, elle en fait une bouchée pour la croquer toute crue : 40 à 15, c’est presque irréel !

Quatre comme les mousquetaires

En poursuivant l’analyse de ce somptueux parcours des « vert et blanc », Christophe Pierrou, met encore l’accent sur le fait que son trio était en fait un quatuor, les deux jeunes et les deux pros pour rappel, et que cette composition a permis  deux choses, faire tourner et puis doubler les postes : « On a débuté le 8 juin et le 20, soit 12 jours plus tard on avait disputé 6 parties, c’est très dense, le physique est soumis à rude épreuve. Chez nous personne n’a joué les 6 parties, Jean et Paul en ont joué 5, Jérôme et Hugo 4, c’est une bonne chose surtout avec les phénomènes de chaleur que l’on a connu. » Mais, toute médaille ayant son revers  il faut aussi composer avec la « summer league » qui va mobiliser les joueurs, les pros comme les jeunes, à partir du 9 juillet et pour 9 semaines ! On ne parlera plus place libre mais cesta punta, rien que cesta punta… Or si Jean Olharan admet volontiers que les deux spécialités sont complémentaires il précise ne pas aimer pratiquer les deux en même temps… Ce que Christophe Pierrou analyse ainsi : « L’organisation du jeu en ligne et à trois, l’occupation de l’espace puisque c’est plus large et plus long en place libre, l’effort plus important, réclament un complément de formation indispensable  sauf qu’il n’y a que très peu d’entraînements spécifiques vu que les joueurs sont concentrés sur la punta.»

Et encore, n’a-t-on pas à se pencher sur le sujet du but, exercice très compliqué, bien plus qu’à la punta,  puisque la Section  possède deux buteurs d’une grande fiabilité, Jean Olharan a buté 174 fois sans faire le moindre faux… Quant à son cadet Hugo Pierrou il est aussi excellent lanceur de jeu. Et puis marcher sur les traces de son « papy » Gérard, dernier champion en titre avec Badets et Loustaudine, c’est quand même un beau chemin à tracer même quand on revient tout juste d’avoir vaincu le GR 20 le monstre des trails en France.  

Gérard Bouscarel

A suivre 

III « Ce n’est plus la place libre »

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