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Finale de place libre, Section-Bidart vendredi, Gommer 1972, 2002 2004

La Section Paloise et la Kostakoak de Bidart se retrouvent ce 15 août à Arcachon dans le cadre de la vénérable et respectable Grande semaine de la pelote. Ils s’y disputeront le titre national du grand gant en place libre eux qui ont dominé le championnat. Pour la culture de la spécialité, les joueurs de Bidart auront un léger avantage, mais la Section a si peu d’occasions de jouer la finale que sa rage de vaincre peut équilibrer le choc.
11.8.2025
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Le joueur Christophe Pierrou enfile aussi sa tenue de coach.
Le joueur Christophe Pierrou enfile aussi sa tenue de coach.

On ne joue pas une finale tous les jours, à fortiori à la Section Paloise qui n’en n’a plus joué depuis 2004. On ne gagne pas non plus une finale tous les jours à fortiori encore à la Section paloise dont le dernier titre a fait comme le bon vin, il a pris de la bouteille !  Mais tout vient à qui sait attendre, n’est-ce pas, les « vert et blanc » le savent eux qui ont attendu la saison 2022 pour qu’Olivier Laberdesque vienne cocher la seule case du palmarès qui restait vierge au club, celle de la paleta gomme pleine en trinquet.  Vingt trois et vingt et un an plus tard, la Section se voit offrir une nouvelle occasion de meubler, non pas une absence totale de titres, mais un demi siècle de disette… Gérard Pierrou était avec Loustaudine et Badets couronné en 1972, et il aimerait bien que sa cuvée 2025, exemplaire en tous points, dépoussière quelque peu la coupe de l’époque.

Plutôt que de vous faire le coup classique et facile du « jamais deux sans trois », on préfère adresser un joli clin d’oeil aux deux frères Alliez, Laurent et Arnaud, qui furent, une fois avec Didier Biraben (2004), une autre avec Christophe Pierrou (2002) les derniers à avoir approché le Graal de si près, approché mais jamais touché hélas.

Quinquagénaire et dinosaure

Christophe Pierrou, le nom du dernier des dinosaures est lâché. Jeune dinosaure de 50 ans et encore, pour quelques jours, champion de France en titre de 3ème série, il avait la saison dernière « drivé » jusqu’au bonheur suprême son poulain Clément Antiga. Jeune dinosaure en pleine forme, en témoigne son dernier et récent succès contre un monstre du trail, le GR20 corse, c’était pour un défi athlétique, bien entendu, mais chargé de symboles puisque c’était en compagnie d’Hugo son fils. Jeune dinosaure qui était, en 2002, l’équipier des frangins Alliez, lors de cette finale perdue.

On revient à nos moutons, cette finale de grand gant en place libre, et l’on retrouve  les deux Pierrou, Christophe et Hugo, l’un, coache et couve son quatuor, le second membre de ce quatuor, et postule à jouer la finale...

Le quinquagénaire de la famille a traversé les années de disette, disette au plus haut niveau s’entend, mais en garnissant ses conquêtes personnelles, ne fussent-elles pas celle dont il rêve encore, avec une belle régularité. Mais Christophe Pierrou ne vous dira ni quand ni comment il a fait tout cela… Non, il n’aime pas, mais pas du tout, un, parler à la première personne, deux se retourner sur ce qui s’est passé, parce que dit-il « c’est toujours celle à venir, la plus importante ». Vous l’avez compris le raccourci nous amène d’emblée à 2025, il était parmi les mieux placés pour en parler…

Christophe Pierrou: "le jeu d'attaque sera favorisé"

Tu étais de l’avant dernière finale jouée par la Section, en 2002, en gardes tu un souvenir précis, et que manquait-il aux palois à l’époque pour gagner ?

-Christophe Pierrou : « C'était une autre époque...Une époque où la règle des cinq coups au fond(*) n'existait pas. Autrement dit, il y avait un gros travail d'usure des arrières et beaucoup moins de jeu devant, de jeu d'attaque donc  tant que l'arrière n'était pas "touché". Je me souviens que je m'étais préparé physiquement comme jamais grâce à l'aide de Roland BIRON et que cela m'avait bien servi !

Que nous a-t-il manqué ? Très probablement un peu plus de constance, mais vaincre Bidart dans son jardin n'est pas chose aisée.

As tu pu voir la demi finale entre les deux formations de Bidart justement ?

Ch P : « Non »

Est-ce à dire que la vidéo n’a pas encore fait son entrée dans la pelote basque ?

Ch P : « Effectivement, on commence à s'y intéresser mais uniquement à Cesta Punta avec notamment l'exploitation des statistiques. »

Cette finale 2025 met-elle aux prises, à tes yeux, les deux meilleures équipes de la saison ?

Ch P : « Indéniablement oui pour Bidart 2 qui reste la seule équipe invaincue du championnat et qui a écarté l'équipe 1 en 1/2 finale. De notre côté, la prise de conscience des capacités de l'équipe s'est faite progressivement. Le mélange entre la jeunesse et l'expérience a bien pris pour deux générations qui se connaissent et qui ont l'habitude de s'entraîner ensemble. Les plus jeunes savourent le plaisir qu'ils ont de jouer avec ceux qui étaient il y a peu leurs modèles quand les Pros jouent parfaitement leur rôle de guide. »

Vu les calendriers des uns et des autres, surtout pour les palois, a-t-il été possible de mettre en place une préparation spéciale ?

Ch P: « La seule préparation spécifique que nous ferons, mais ô combien importante, c’est de s’entraîner la semaine précédent l’évènement sur le fronton d’Arcachon pour y découvrir toutes ses particularités. »

Tu es le coach d’une équipe dans laquelle joue Hugo ton fils, est-ce que ça complique les choses à l’heure de faire le choix des trois joueurs, donc dans mettre un sur la touche ?

Ch P : «  Non, pas du tout. On se doit d'aligner la meilleure équipe possible le jour J en tenant compte du profil de l'équipe adverse.

Si on ne joue qu'une finale tous les 20 ans, il ne faut pas se manquer...

Nous avons la chance d'avoir un groupe très homogène qui tout au long de la saison a démontré ses qualités quelque soit la composition d'équipe (**). »

Justement dans ta tête l’équipe est-elle déjà arrêtée ? Quand la communique tu aux joueurs ?

Ch P : « Non pas encore. Deux de nos joueurs disputent la « summer league », les jeunes jouent des tournois (***), j’attends donc chaque fois de leurs nouvelles. Par exemple est-ce que Jérôme, (NDLR) Portet s’est qualifié à Pau en demi-finale de la Pau Cup ? Qu’est-ce qu’ a fait Jean (Olharan) en demi finale du Master de Gernika ? Ce sont des éléments à prendre en compte.

Pour ce qui est de la communication de l’équipe, il a été convenu entre nous qu’elle le serait ce week-end des 8 et 9 août pour que chacun puisse se projeter sur cette finale. »

A ton avis, est-ce que la finale  peut être un copier collé de la partie de poule disputée à Pau en championnat, c’est à dire long un bras de fer ?

Ch P : «Je pense que la nature de la cancha (terre battue) et le profil du fronton (plus bas qu'à Pau) devraient favoriser le jeu d'attaque bien plus que ce ne fut le cas à Pau lors de leur unique confrontation. Dès lors, il n'est pas impossible que des différences plus importantes se fassent notamment pour l'équipe qui sera capable de conserver "le mur" et ainsi se détacher par des séries de points).

(*)L’équipe qui a le but  n’a plus le droit de taper le plus loin possible sur l’arrière adverse après le cinquième échange. Elle doit donc attaquer.

(**)Tout au long de la saison, la Section s’est appuyée sur 4 joueurs, les deux pros et les deux jeunes, ce qui fut un atout lorsque les parties se sont enchaînées. Christophe Pierrou a pu faire des roulements pour ne pas toujours solliciter les mêmes.

(***) Les deux pros disputent la summer league, Hugo Pierrou est engagé dans la quiñiéla des espoirs, Paul Caparrus dispute les masters d’Hossegor et le tournoi jeune de Mauléon.

Gérard Bouscarel 

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