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Angeline,adore la punta et l'écrit

C'est le cri du coeur d'une dame de 77 ans, Angeline! Elle adore la punta et le dit à travers trois feuillets manuscrits que nous reproduisons ici.
29.9.2025
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Je suis le texte qui sera copié

Angeline est née à Alos, c’est à dire à deux pas de Tardets, il y a quelques temps déjà. Angeline se moque bien de ce que l’on ne demande pas leur âge aux dames, elle affiche ses 77 printemps fièrement.

Angeline porte un nom de jeune fille que tout le monde connaît dans ce joli coin de soule. C’est celui d’une dynastie. Mazquiaran, c’est aussi un nom attaché plus que solidement au club de handball, les « vert et blanc » du  Zibéro.  

Angeline d’Alos aime la pelote plus que tout autre chose. Elle l’aime tant que cet été, pour être sûre de ne manquer aucun des neuf évènements de la « cesta Pau cup », elle s’est abonnée !

Alors comme elle n’a rien manqué de la « Pau cup »  Angeline, elle a pris sa plume et elle a couché, tout au long de trois feuillets, ses impressions, ses émotions, ses coups de cœur. Et c’est si mignon, si plein de tendresse qu’on ne résiste pas au plaisir de vous faire partager  la « cesta punta Pau cup d’Angeline », Angeline d’Alos.

« POURQUOI J’AIME LA PELOTE »

« A 77 ans je ressens toujours autant d’émotions fortes, de joie profonde d’intensité, de défaillances, et d’exultations quand j’assiste à ce merveilleux spectacle qu’est la cesta punta.

En fait depuis mon enfance les parties de pelote ont rythmé les fêtes de notre village. Il s’agissait de ne pas en perdre une miette dans ce fronton plein à craquer. Partout, il y avait du monde partout, sur ses gradins, sous les frondaisons, dans les galeries du château, partout.

C’est là sur le fronton de Tardets que j’ai connu les colères de Charles Loustaudine, la puissance des joueurs espagnols habillés d’un pantalon blanc et d’une chemise rouge, la complexité des parties de rebot et tout le reste.

Quand j’ai rencontré mon mari, son petit frère Jean Marc Olharan commençait tout juste à s’exprimer sur les frontons avec Gérard Pierrou et tous les autres. J’ai souvent fréquenté le Stadium pour les voir jouer mais Jean Marc voulait autre chose depuis longtemps, il avait pris le virus  et rejoignait St Jean de Luz pour s’entraîner le plus souvent possible.

Avec lui nous avons connu cette finale contre le Mexique perdue d’un point en 1994 et célébrée tard dans la nuit par une fête devenue légendaire dans notre famille.

Moi j’avais eu la chance de faire des camps d’ados à St Jean de Luz et d’amener les jeunes au jaï alaï pour voir de la cesta punta. C’est là que j’ai eu le bonheur de voir le phénomène Churruca il me faisait penser à un chat placé juste là où il le fallait en deux bonds seulement. On aurait dit qu’il ne se fatiguait pas et moi j’aimais cette sensation de légèreté venant d’un homme aussi athlétique.

Ce que j’ai vu chez ce joueur je l’ai revu maintes et maintes fois. Je suis toujours aussi fascinée par la beauté de ce sport et les émotions qu’il me procure.

Le petit bonhomme qui suivait son joueur de père partout est devenu Jean Do et par moments il nous fait presque défaillir puis exulter, puis défaillir encore et finalement vibrer intensément.

J’aime tous ces joueurs. Ils ont en eux cette noblesse naturelle qui se mesure dans tous leurs gestes de respect, de réconfort, de gratitude, de solidarité. J’aime leur gestuelle tellement esthétique.

L’élégance de David Minvielle  bras gauche tendu avec les doigts ouverts comme des rémiges pour accompagner la puissance du bras droit. J’aim l’amplitude de Jérôme Portet ou d’Imanol Lopez,  j’aime le geste de faucheur d’Unaï Lékérika et sa puissance, j’aime l’oeil noir d’Aritz Erkiaga qui va piéger Jean et la maestria de Jean qui va le lui rendre dans l’instant qui suit avec un geste d’évoiodence.

J’aime la façon de Manci de cueillir la balle au bout de son gent au dernier moment, d’accourir du fond de la cancha pour sauver son avant comme s’il devait sauver le monde. J’aime le geste aérien  de Gorka Sorozabal, les pelotes millimétrées de son frère Johan.

L’engagement est total, le défi toujours présent, il s’agit d’abord de bien jouer et de tout donner sur la cancha.

En fait c’est l’esprit de la cesta et de ses joueurs que j’aime tant.  Quand je vibre, avec ma famille à côté, j’oublie tout le reste et je ne pense à rien d’autre qu’à la beauté du moment.

Ca fait un bien énorme de constater que la vie peut encore nous offrir des parenthèses d’une telle harmonie. Ce monde là me va très bien.

Alors merci à eux, joueurs organisateurs. J’aimerais vibrer encore quelques années aussi intensément et qui sait ?

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