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Finale place libre Bidart et Pau, le mur pour une couronne

C'est dans la nuit, que l'on souhaite étoilée, d'Arcachon que Bidart et Pau vont, enfin, disputer la finale du championnat de France de grand gant en place libre. Le premier but est fixé à 21 heures et comme il serait étonnant que la partie soit bouclée en deux temps trois mouvements, c'est fort tard que l'on connaîtra le nom du champion de France 2025.
21.8.2025
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Cinq des six protagonistes de la finale, seul Jérôme Portet est absent.
Cinq des six protagonistes de la finale, seul Jérôme Portet est absent.

On s'était préparé à prendre la route d'Arcachon en débardeur, short et espadrille, la gourde d'eau pleine à ras bord, et l'on se préparait quand même à avoir très chaud. Si chaud que l'on a rangé débardeur short et espadrille, vidé la bouteille d'eau. Le feu menaçait, alors le Préfet a invité tout le monde à se mettre à l'ombre. Ca, c'était il y a huit jours, le 15 août, le baisser de rideau de la "Grande semaine de la pelote", une institution de 103 ans.

On se prépare de nouveau à prendre la route d'Arcachon, avec plus de chance d'y arriver, cette fois, mais il a fallu sortir du placard le gilet, la petite laine, le pantalon long et les chaussures fermées. Quant à la gourde elle n'était plus de la première nécessité, elle a suivi quand même.

Si la météo a changé, si l'été s'est éclipsé, pour mieux revenir dit-on, les données du rendez-vous d'Arcachon sont les mêmes, il n'y a qu'une couronne pour les deux finalistes de grand gant en place libre, La Kostakoak de Bidart, de noir et blanc vêtue, et la Section Paloise portant le vert et le blanc.

La finale a ses odeurs

Et quand bien même, ce report d'une semaine aurait fait retomber le soufflet, à moins que ce ne soit la pression, il suffira d'arriver jusqu'au fronton pour retrouver non pas les embruns, le parfum des bords de mer, mais l'odeur d'une finale avec des visages crispés, des sourires pincés. Et c'est particulier l'odeur d'une finale! Chacun sait en effet qu'elle en a deux des odeurs et des saveurs, qu'elle n'a de bonheur que pour le vainqueur, et reste sans compassion pour les autres.

Ce n'est un secret pour personne, la Section Paloise  rêve de cette couronne. Les plus anciens plus fort encore. Mais elle n'est pas née de la dernière pluie, comme les champignons, non plus elle sait que que du rêve à la réalité le parcours est tortueux, montagneux et sinueux. Il n'est pas plus exigeant du point de vue de l'effortque l'ont été les échéances qualificatives, que l'ont été toutes les parties. C'est ailleurs qu'il se complique, dans les têtes, dans la façon d'y aller, en l'ayant préparé, sans l'avoir déjà jouée cent fois cette satanée finale. C'est sur la terre battue des Abatilles qu'il faut verser toute son énergie, la mettre au service du collectif, pas ailleurs, les six acteurs de Pau et de Bidart le savent, ce n'est pas la première fois qu'ils se présentent à une cérémonie de remise des prix.

Du rêve à la réalité

La Section rêve oui, et elle part, sûre de ces forces, possédant le cocktail parfait de la jeunesse associée à l'expérience, mais la réalité c'est que c'est son adversaire qui est le favori, pas un favori à 80-20, non c'est plus étroit que ça. C'est lui l'invaincu de la saison, le numéro 1, venu à Pau chercher le dernier succès qui lui manquait pour rendre une copie sans rature. Certes la marge était étroite, tout se joua dans la dernière ligne droite, quand Libois fit feu de tout... le jeu de mot est trop facile et sa performance mérite mieux, quand Libois donc fut le maître des lieux, un bourreau à la gueule d'ange! Il n'y eut que trois points de plus pour Bidart d'ailleurs et à Pau on estimait que ces trois points là étaient peut-être dus à la fragilité de quelques côtes chez Jean Olharan.

Bidart est favori aussi de par la force de l'habitude. Il est un club qui chérit le grand gant en place libre, c'est un choix respectable, point à la ligne. Si la Section devait l'être ce serait par la force de l'exception. Sa dernière finale a 20 ans, l'âge du petit fils du président, du fils du coach. Et pourquoi pas au fond. L'appétit, la soif de vaincre, ca compte aussi.

Mais on s'égare, la finale n'a qu'une loi souvent, très souvent, presque toujours, c'est celle du terrain. Et les gens du chistera en place libre, les connaisseurs, ceux qui vont de frontons en frontons les yeux fermés, ceux qui ont joué jusqu'à la nuit tombée car ils pouvaient donner autant de coups qu'ils le voulaient, ces gens là le disent d'une belle expression, "la place libre c'est la défense du mur". Si tout le monde n'est pas au fait de la subtilité de cette bataille du mur, il est une autre expression, plus générale encore, "c'est au pied du mur que l'on voit le maçon".

Gérard Bouscarel

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