No items found.
En cliquant sur "Accepter", vous acceptez que des cookies soient stockés sur votre appareil afin d'améliorer la navigation sur le site, d'analyser l'utilisation du site et de nous aider dans nos efforts de marketing. Consulter les mentions légales pour plus d'informations.
Accueil
Actualités

Finale place libre La Section manque le rendez-vous

Dominée dans un premier temps, puis laminée dans la deuxième moitié de la finale, la Section n’a jamais donné le change à la Kostakoak de Bidart qui s’est nourri autant des erreurs et des fautes de son adversaire que de son grand talent (40-21). Les palois devront donc patienter encore avant de vaincre la malédiction des finales; il faut tout de même saluer la beauté de leur parcours.
23.8.2025
Partager cet article

Je suis le texte qui sera copié

La Section encore sur la plus petite des marches du podium.
La Section encore sur la plus petite des marches du podium.

Ce n’est pas cette année encore que la Section Paloise effacera les affres de son histoire avec le grand gant et la place libre. Ce n’est pas cette année encore qu’elle sera championne de France de cette spécialité pour laquelle, au fond, elle n’est peut-être pas faite si l’on considère que la pénurie date de 53 longues années. Alors, quatre noms, ceux de Jean Olharan, Hugo Pierrou, Jérôme Portet et Paul Caparrus, loin d’effacer ceux de Gérard Pierrou, Christian Loustaudine et Gérard Badets, s’ajoutent, depuis vendredi soir et la bien morne soirée passée sur les hauteurs d’Arcachon, à ceux de leurs glorieux aînés, les frères Laurent et Arnaud Alliez, Didier Biraben, Christophe Pierrou, tous aussi valeureux n’en doutons pas mais tout aussi malheureux dans la quête du Graal.

Jamais en tenue de champion

Il n’est pas non plus question, une seule seconde ici, de jeter aux oubliettes, ou aux orties, l’aventure de nos quatre mousquetaires, aventure qui nous aura tenus en haleine du mois de juin jusqu’à cette fin de mois d’août, de la première partie de poule jusqu’à la finale, car ce parcours nul ne l’avait deviné, nul ne l’aurait imaginé.

Vendredi soir, sur ce fronton très champêtre que le club d’Arcachon doit à un abbé, sur ce fronton où d’énormes pins ont poussé plus haut que les murs du fronton, où d’autres bordent la terre battue, où l’on comprend mieux que la canicule ait, au milieu de tant de nature, accentué les risques d’incendie et que le préfet s’en inquiète au point d’interdire son droit de cité à la pelote, sur ce fronton donc, la Section n’a jamais vraiment porté la tenue d’un futur champion. On serait méchant avec elle qu’on  ironiserait en disant qu’elle ne la porta qu’une fois quand elle mena 1-0 sur son engagement et très vite après une faute de gant d’Aymeric Libois, fait assez rare pour le noter, mais on ne veut pas être méchant. Croyez bien que les joueurs étaient les premiers accablés par la lourdeur du fardeau qu’ils eurent à porter quand nous venions tout juste de franchir la mi-parcours. Quand à force de plier ils ont fini par rompre et se sont offerts comme une vulgaire proie à leur adversaire devenant du même coup un prédateur.

Bidart, une très belle équipe

Aussitôt le dernier point de la Kostakoak de Bidart venu scellé la partie et le délivrer de ce qui fut un long chemin de croix des siens, Gérard Pierrou eut ce commentaire d’une froide lucidité, bien qu’à chaud : « Nous sommes battus par une véritable et très belle équipe de place libre, même en étant meilleurs que ce qu’on a été nous n’aurions pas gagné.»

Les palois n’ont donc pas joué leur meilleure partie de la campagne, quand Bidart ne fut pas loin de le faire. Et ainsi, à mal démarrer malgré ce premier point (1-5) ils s’exposèrent d’entrée à faire inlassablement l’accordéon mais à ce jeu de pelote, il est une constante, c’est le mur, le perdre c’est perdre un trésor, le garder c’est s’offrir la possibilité de faire une série de points. Bidart le fit beaucoup mieux que Pau qui au quinzième point avait déjà perdu deux fois le fameux mur. De 1-5 à 4-5, de 4-8 à 6-8, de 6-12 à 12-15, de 11-17 à 14-17 et puis de 14-21 à 18-22 ! Non 17-23 puisque le juge arbitre reprit à Jean Olharan le point qu’il venait de marquer en envoyant pour une fois Nicolas Tucoulet aux paquerettes pour le rendre à Bidart au pretexte que c’était le sixième coup, soit un de trop (*). Les palois protestèrent  un bon moment, le délégué intervint auprès du juge, rien n’y fit. Ce n’est qu’à la fin de la soirée, coupes et médailles remises, que l’on crut comprendre que la Section était dans son bon droit…

2-16 pour terminer !

Ce fait de jeu a-t-il changé la face de la finale ? Pas le moins du monde ! A-t-il fait enrager les palois au point de les voir se révolter ? Oui, mais  pour les deux points suivants seulement  (24-19), puisque la suite ne fut qu’un chapelet de points de la Kostakoak  n’ayant pas grands efforts à faire, sinon attendre la faute, l’erreur, le mauvais choix d’un adversaire qui n’y était plus, mais plus du tout. Mieux vaut vous dire que jusqu’à 40, la Section marqua deux malheureux points et en encaissa seize (21-40). Que Emeric Libois mais aussi Andoni Laloo se goinfrèrent de pelote livrées comme des cadeaux sur un plateau et que Nicolas Tucoulet ne fut jamais mis en difficulté. Vous comprenez que l’on vous ait parlé de chemin de croix en préambule.  

On dit souvent que quitte à perdre une finale, mieux vaut la perdre sans avoir trop de regrets à nourrir, si c’est exact mais on le garantit pas dur comme fer, alors Jean Olharan, Hugo Pierrou et Jérôme Portet peuvent retrouver un semblant de sourire, ils sont revenus d’Arcachon sans le moindre regret. Quand on prend une rouste semblable, quel regret peut-on raisonnablement nourrir ?

« S’entraîne t-on en place libre ? Non jamais. Donc est-ton une équipe de place libre ? On peut se poser la question. » disait encore Gérard Pierrou  plus dépité que déçu.

Se poser la question n’était-ce pas y répondre président ?

(*)En place libre, l’équipe qui engage a le droit à cinq coups au fond, le cinquième annoncé par l’arbitre est le dernier auquel elle a droit avant d’attaquer au suivant. Rien ne l’oblige cependant à attendre les cinq coups pour attaquer, elle est libre de le faire quand bon lui semble.

Gérard Bouscarel

No items found.
No items found.