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Portrait Emeric Libois, talent au naturel

Pour la deuxième journée de la phase de poule du championnat de France des 1ères séries, La Section paloise reçoit le SA Mauléon (mardi 23 à 19h) une formation au sein de laquelle évolue, en extension, Emeric Libois, joueur de Bidart. Avec lequel la Section paloise, Jérôme Portet notamment mais aussi Paul Caparrus, entretiennent d’excellents rapports, voire de la complicité… qui s’arrêtent à la frontière de la cancha ! Là, plus de cadeau,vraiment plus et pour l’instant c’est le joueur, belge d’origine, qui a l’avantage, en ayant fait des malheurs à ses copains… Portrait
18.9.2025
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Emeric Libois, talent et sourire natruels
Emeric Libois, talent et sourire natruels

Peu importe au fond que la traduction de « plaza gison » ne fasse pas l’objet d’une seule et même définition.

Elle laisse ainsi, à l’esprit le droit de s’évader quelque peu, de se créer sa propre image de la chose  

Qu’est-ce que « plaza gison » ? C’est un trophée, qu’en clôture de la grande semaine  de la pelote, la

Fédération décerne à ceux dont les qualités vont bien au-delà de la traduction littérale, « l’homme de la

place ».

Le « plaza gison » récompense un joueur, où une joueuse, dont les qualités sportives se doublent de

semblables qualités humaines, d’un esprit sportif très développé, on aimerait les anglicismes  qu’on dirait

fair-play bref, c’est l’anti mauvais joueur.  

Si du côté de Bidart, au fronton ou à la plage vous croisez la route, d’un grand jeune homme, 1m86, aux

22 printemps tout frais, c’était le 27 du mois d’août, marchant le pas léger et peu pressé, la casquette  posée

sur le crâne, la visière en arrière, surtout, une belle gueule d’ange que ne cache pas tout à fait une paire de

lunettes de soleil aux verres opaques, un jeune homme qui fleure bon son époque, qui respire une vraie joie

de vivre, si vous croisez  ce beau gosse vous avez croisé Emeric Libois et vous avez touché du doigt un

vrai « plaza gison » ce trophée qu’il a reçu tout naturellement et qui ira très bien aux côtés de la grosse

médaille du champion de France qu’il est devenu à Arcachon en battant, avec la Kostakoak de Bidart, la

Section Paloise de ses potes Paul Caparrus et Jérôme Portet.

Le piano, lui il en joue

Pour sûr, on lui en aurait trouvé tout autant des potes dans n’importe quelle autre formation.  Il doit être difficile

de ne pas se faire copain avec un garçon

comme Emeric Libois, encore plus de se fâcher. « C’est vrai, je m’entends bien avec à peu près tout le

monde » sourit l’intéressé avec un large sourire, le sourire étant son autre marque de fabrique. Il le promène

jusque dans les vestiaires où il peut « toujours s’amuser un peu », et il le suit encore à l’échauffement où il

lui arrive de « pouvoir sortir deux ou trois blagues ». Le masque ? Le visage fermé ? Ce n’est pas le genre

de la maison Libois, Emeric attend « le premier point  pour rentrer dans la partie » mais quand il y est, il y

est et là, c’est le qui talent s’exprime, la joie de jouer qui parle. Il a de l’or dans le gant, ses coups sont

parfois de folie, plus souvent de génie. C’est Pierre Danos, le demi de mêlée de Béziers des années 60-70

qui disait, « sur un terrain, il y a ceux qui déménagent les pianos et il y a ceux qui en jouent », Emeric Libois

est de la deuxième catégorie. » C’est ce talent qui lui vaut le début d’un palmarès, il est membre de l’équipe

de France  des moins de 22 ans, médaillée d’argent à Mexico en 2023 puis médaillée de bronze en 2024 à

Pampelune, il est encore champion de France avec Pablo Ibar en 2023 contre Zamora et Paul Caparrus, on

parle de cesta punta. Il est tout récent champion de France de grand gant avec son club de Bidart et il dit,

« ne pas avoir de préférence entre les deux spécialités, ou alors une très légère pour la punta », c’est avec elle

qu’il est passé pro en 2023.

Le « Pro tour », l’échec qui fait mal  

Mais aussi gâté qu’il soit par dame nature, aussi capable de relativiser la portée

d’un échec comme celle d’un succès, Emeric Libois n’est pas à l’abri de coup d’arrêt, sa défaite en finale du

Pro Tour (*) à Hossegor, en fut un, elle le priva de la « summer league », donc d’une exposition  à la lumière,

et « ça fait mal, j’ai mis beaucoup plus de temps à digérer que d’ordinaire, j’ai beau être jeune c’est un gros

échec. » Qu’il n’est pas question de répéter, vous l’auriez deviné, « ce sera l’objectif numéro 1 de la saison à

venir, ça passe aussi par un « bon championnat de France, cet hiver », il le jouera en extension (**) à Mauléon

avec Gullen Oyhenart. C’est pour ces raisons et aussi pour pouvoir aller faire la saison américaine à Dania  

durant 3 mois ou presque qu’il s’est offert une année sabbatique et fait attendre son master après avoir terminé

sa licence en école de commerce. Le garçon est rieur, pas insouciant.

La Belgique, la pelote et le surf

Emeric Libois, peut-être qu’à ce stade du récit vous vous êtes  posés la question du pourquoi une telle écriture

quand chez nous les Aymeric posés de la sorte sont beaucoup plus nombreux. Nous n’avons d’explications à

vous fournir pour la simple et bonne raison que nous n’en n’avons pas trouvé et qu’il ne semble pas qu’elles

foisonnent. On se gardera bien dès lors de faire un parallèle entre les Emeric belges et les Aymeric français, si

tant est qu’il y en est un d’ailleurs. Donc Emeric Libois est un sujet belge, natif de Liège, qui n’a aucun souvenir

de son pays natal et pour cause il portait encore les couches quand la famille Libois prit la route pour venir

s’installer à Bidart, il y a des fois où les mutations professionnelles, ne sont pas si désagréables que ça. Quand

il en eut l’âge Emeric découvrit le surf et l’adopta comme un loisir complémentaire à la pelote. Comme j’habite

près de la plage, si la météo s’y prête et si j’ai un créneau, je fonce, mais c’est vraiment secondaire désormais.»

Comment Emeric Libois a-t-il fait pour croiser d’abord la route de la pelote ? « A Bidart le triptyque sportif

c’est pelote, surf et rugby, comme l’un de mes premiers copains fut Pablo Ibar, je l’ai suivi et de fil en aiguille

on en est venu à rencontrer Laurent Garcia, le président et j’ai signé à la Kostakoak (***) »

La sélection de Belgique pour laquelle Emeric Libois disputa le championnat d’Europe 2022, perdait un

précieux élément, Pablo Ibar et Emeric Libois avançaient sur les chemins d’une durable amitié, le club  de

Bidart héritait d’un bien joli projet. Le tout sur fond de naturel et de joie de vivre. « Oui c’est vrai j’aime bien

m’amuser » et le sourire éclaire une fois de plus le visage d’Emeric Libois…

*Pro Tour :  c’est une épreuve comparable aux qualifications des tournois de tennis, à savoir que le duo qui

s’impose rejoint le plateau de la « summer league. »

**Extension : c’est à peu de choses près, ce que beaucoup d’autres disciplines pratiquent sous la forme des

« transferts ». Un joueur prêté est donc en extension pour la saison en cours.

***Kostakoak : le nom du club de pelote de Bidart traduit littéralement, c’est « ceux de la côte».

Gérard Bouscarel

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