"Nadaü" Portet: "Pourquoi pas"

Jérôme Portet se verrait bien, et c’est tout naturel retrouver son coéquipier de tous les jours à la Section, Jean Olharan qui reviendra spécialement de Dania pour cette finale aux accents de grosse émotion, et puis retrouver aussi un pote des canchas, David Minvielle puisqu’avec lui on ne peut qu’être pote…

Seulement voilà il y a un un « hic » , un os, un gros obstacle à sauter  c’est celui de la demi-finale, la vraie et ce sera contre les tenants du titre, les vainqueurs de l’édition 2024, les deux compères de Gernika, l’avant Xabier Barandika totalement remis de la blessure qui l’écarta des canchas pratiquement une année et puis Unaï Lekérika dont la forme actuelle a éclaté lundi soir à Gernika où il a assuré sa qualification pour les demi finales du « winter séries », le tournoi référence du début de saison par excellence. Non pas qu’il soit plus important qu’un autre mais qu’il se déroule tous les lundis à guichets fermés et que le public, connaisseur  et enthousiaste met une ambiance de feu.

Est-ce un argument suffisant pour ôter son optimisme naturel à Jérôme Portet ? Ce serait mal connaître l’ariégeois d’origine mais béarnais depuis désormais suffisamment de temps pour qu’il en ait le passeport. De surcroît, il a une motivation supplémentaire, s’il en était besoin, le grand « jéjé » il s’apprête, très bientôt, à goûter aux joies de la paternité ! Alors une finale de « Nadaü » dans le berceau de son premier enfant et au pied du sapin, avouez que ce serait le bonheur absolu.

Et il y croit en annonçant tout de go « c’est du 50-50 ! Ils sont costauds c’est sûr, ils se connaissent à merveille, il jouent ensemble depuis longtemps,  et voilà un an maintenant qu’ils sont très bons, mais pourquoi nous cacher, si je devais me cacher je raccrocherais le gant… Nous avons fait avec Enaüt Ureisti un bon faux quart de finale, on a des atouts à leur proposer nous aussi. Mais on ne va pas se mentir,  il y a une condition sine qua nun a tout espoir, c’est celle de bien jouer. »

Et si l’on évoque avec lui  la droite de Lékérika dont tout le circuit s’accorde à dire qu’elle peut faire de gros dégâts, Jérôme Portet  vous prend aussi bien à contre pied que le meilleur des tireurs de penaltys : « On va s’appliquer à passer Barandika le plus souvent possible pour coller Lékérika au fond !» Diable, le pari paraît osé, mais pas pour le Portet nouveau, enfin celui qui a forcé les portes de l’équipe de France en juin dernier : « S’il est cloué au fond et sur son revers, il va faire comme tous les copains, subir. »

Acceptons en l’augure  et souscrivons à cette idée, puisqu’il en est fermement  convaincu et ce sans perdre un brin de lucidité : « On s’attend à être bousculés, on s’attend aussi à perdre des points, on sait qu’on a beaucoup moins de marge que nous en avions la semaine dernière lors du quart de finale, mais on ne va tout de même pas rentrer sur la cancha la tête basse et en ayant perdu d’avance, non, on a nos chances  et à condition de bien jouer, je me répète, mais c’est le contrat minimum,  pourquoi pas ?

G.B

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