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Le "chaudron" au nom de ses légendes

Les résultats que compilent avec soin Raymond Cazadebat viennent de s’enrichir d’un nom nouveau, le Chaudron, et vous vous doutez bien évidemment qu’il ne s’agit pas de celui des « verts » de St Etienne… Non le « Chaudron » en matière de pelote et plus spécialement des spécialités de cuir, c’est le club de St Denis de la Réunion chargé d'histoire, qui a pris ses quartiers d’hiver à Pau et fait des misères aux « verts et blancs ».
9.12.2025
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Peïo Badillé avec Frédéric Fontano, une légende de l'île.
Peïo Badillé avec Frédéric Fontano, une légende de l'île.

On connaît bien, en Béarn, l’île de la Réunion à travers la « diagonale des fous »  qu’a vaincu Jocelyne Pauly en 2018. On sait moins qu’à Saint Denis, la capitale de ce département d’outre mer   à  9500 kilomètres ou 11 heures d’avion il existe une fabrique de champions, c’est le  PCC, le pelotari club du Chaudron du nom de ce quartier populaire dont un cinéaste a dit, qu’il pouvait être « aussi doux qu’un agneau comme aussi féroce qu’un lion ». Les mémoires les plus fidèles du mondial de pelote 2010 à Pau  se souviennent que trois des quatre joueurs de l’équipe de France de cuir avaient « sauté la mer » comme disent  les créoles quand ils prennent l’avion. Il y avait là Jeannot Welmant, Frédéric Fontano et Luciano Mahabo, qui étaient à la paleta cuir en mur à gauche  ce que les frères Laberdesque étaient au Xaré, d’inamovibles, d’indestructibles champions de France !

Un pôle France à St Denis

C’est en 1989 que la Fédération Française  créa là bas un centre d’entraînement de haut niveau qui chronologiquement parlant faisait suite à la construction du premier mur à gauche (1985),  lui même suivant l’ouverture du premier fronton à ciel ouvert (1975), le tout devant beaucoup à celui qui avait importé, dans les années 60, la pelote sous les cocotiers, comme souvent, un membre du clergé, le Père Dattas.  Un peu plus près de nous, en 1997, le centre fut labellisé pôle espoir et pôle France.

Dans ce quartier à la densité de population très importante, le pôle joua un double rôle sportif et social, les qualités physiques naturelles des réunionnais appuyèrent le travail de la DTN et ainsi l’île du Pacifique devint le chef de file du « cuir » tricolore.

C’est un peu moins vrai de nos jours  même si le « Chaudron » fait toujours plané de lourdes menaces quand il débarque sur le continent et plus spécialement à Pau  où depuis une quinzaine d’années désormais il prend ses quartiers.

"Palois" depuis quinze ans

Pour intégrer le championnat de France, le club réunionnais concentre toutes ses rencontres de poule et de phases finales, si qualifications bien entendu, sur une seule et même période, en décembre pour la pala corta, en mars-avril pour la paleta cuir. La durée de leur séjour fluctue donc d’années en années mais il est rare qu’il n’aille pas, au minimum, jusqu’aux demi finales.

Quant aux attaches paloises du « Chaudron » elles ont aujourd’hui une quinzaine d’années et remontent à l’époque où Peïo Badillé, le référent cuir au club mais également le père du « paleta tour » prospectait pour trouver où loger les délégations basques venant passe Pâques dans la cité royale. Ayant découvert le foyer de jockeys à Sers et son environnement très calme, il s’en ouvrit à un autre Peïo,  Iriart celui là, qui à la DTN fit beaucoup pour le pôle de St Denis, développant notamment les pré-pôles pour les plus jeunes… La délégation du PCC a du apprécier elle aussi,   elle n’a plus jamais cherché à s’établir ailleurs, la liaison Sers-Complexe de pelote lui offrant un vrai confort pour venir s’entraîner…

Hourçou-Hourmat pour briser la série.

Trois équipes du PCC de la Réunion disputent  le championnat de pala corta dont les phases finales commencent cette fin de semaine à Biarritz. C’est à dire que les joueurs des îles ont meublé tout leur calendrier régulier, la dernière séance, ce mardi au complexe de Pau  n’aura pas permis aux « Sectionnistes » de sauver l’honneur, Bécàas et Quintana ayant subi le même sort que Gavillet-Etcheverria battus deux fois le week-end dernier. Face à Rodolphe Fontano, le fils de Frédéric l’une des légendes de l’île, et Mickael Mangaman ils avaient gagné la première manche (15-13) puis subi la réaction de leurs rivaux (6-15) mais ils semblaient avoir la belle en main (5-2), semblaient seulement puisqu’ils s’inclinaient 8-10, abandonnant à leurs vainqueurs la troisième place de la poule et laissant le soin à la paire Hourçou-Hourmat de briser la série en quart de finale !

Les deux autres formations de l’île sont elles aussi qualifiées, il s’agit de Juspar Dalleau et Benoît Chatellier d’une part et de Lucas Rodo et Dimitri Welmant.  

Fontano, Welmant ce sont des noms qui ont marqué à l’encre rouge le palmarès  national  de l’élite, Frédéric dit Doudou et Jeannot ont été champions de France treize fois ensemble dont onze consécutives, de 2001 à 2011… Il se murmure à l’ombre des palmiers que pour leur 50 ans ils reprendraient la pala  une fois encore, ce serait au printemps  pour le championnat de paleta cuir.

Gérard Bouscarel

   

 

 

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