Europe-Ameriques La punta s'annonce royale

C’est la soirée consacrée à la cesta punta qui clôturera le duel Europe-Amériques au complexe de pelote du cami Salié. C’est aussi celle que viendra filmer Cana Plus, c’est encore celle pour laquelle les réservations marchent le mieux, rien de bien surprenant au fond, on tient là la discipline la plus spectaculaire et la plus prisée par le grand public. C’est ainsi !
Ce n’est pas l’affiche qu’ont concocté les deux capitaines d’équipe qui va infirmer le théorème qui précède.
Aritz Erkiaga le numéro 1 mondial des avants sera associé à celui qui fait figure de numéro 1 français pour les arrières, le classement de la jaï alaï league en fait foi et il repose sur une quinzaine de tournois, on parle du bidartar Thibaut Basque.
Erkiaga-Basque duo de top niveau
C’est une formation de grand standing, qu’a réussi à convaincre Eric Irastorza, le capitaine de la sélection européenne, non pas que l’Europe de la punta lui proposait un éventail de pays très large, elle se résume on le sait à la France, à l’Espagne et à Euskadi, le Pays Basque étant aux yeux de la Fédération internationale une nation de pelote à part entière, mais c’est le TAS, le tribunal arbitral du sport qui doit encore se prononcer peu avant la mi novembre. Mais peu de pays ne veut pas dire pas de soucis.
Thibaut Basque, fut avec Jean Olharan, retenu lui pour le tête à tête en mur à gauche, le premier a donné son accord, à son « compatriote » de capitaine, Eric Irastorza étant tous deux des enfants de la Kostakoak.
Le nom d’Aritz Erkiaga était celui qui venait immédiatement à l’esprit du sélectionneur. Le numéro 1 mondial, champion du monde en titre n’avait pu se qualifier pour la finale de la « jai alaï » league mais il était tout juste remis de la blessure à l’épaule qui depuis un petit bout de temps contrariait ses résultats. Il vint d’ailleurs à Pau, lors de la « Cesta Pau cup », et ce n’était pas le véritable Erkiaga, au-delà de ce visage qui ne trahi jamais rien du début à la fin de la partie… Il avait notamment un mal fou à buter, bref il devait au public palois une revanche et ce duel Europe-Amérique lui en fournit l’occasion, on peut s’en réjouir puisque l’homme d’Ispaster est aujourd’hui totalement remis.
Pas simple la sélection
On doit tirer un grand coup de chapeau à Eric Istarsorza, car la venue du basque espagnol n’a pas été d’une simplicité totale. Soucis de contrat, de fédération, de partenaires il a fallu obtenir pas mal d’autorisations et franchir quelques obstacles avant de conclure favorablement. C’est qu’on a du mal à l’imaginer de ce côté de la frontière, mais de l’autre côté, en Biscaye notamment, les Erkiaga, Lopez, Barandika, Lekerika et d’autres sont des icônes, de véritables stars. Ils sont d’ailleurs sous contrat à l’année avec une grande firme et à disposition ou presque du manager général, le jeune retraité Iñaki Goïkotxea.
Tout est bien qui finit bien, Pau accueillera Aritz Erkiaga avec les honneurs dus à son rang.
Le talent du basque espagnol plus celui du basque de Bidart ne seront pas de trop pour rivaliser avec la sélection américaine.
Les frangins Soro bien sûr
Elle est pour sa part sans surprise aucune; les Amériques seront représentées par les frères biarrots, Johan et Gorka Sorozabal et c’est d’une logique élémentaire même si pour présenter le duo des frangins, ils a fallu tordre le cou à l’un des principes de la compétition, principe qui disait qu’il fallait associer deux joueurs (es ) de nation différente dans chaque équipe. Sans manquer de respect aux puntistes des Amériques, il faut bien avouer que les frères du BAC sont loin devant leur collègues.
Faut-il rappeler que les fils de Laurent, lui même ex champion de punta, possèdent la double nationalité, française et américaine puisque papa a passé 14 ans aux Etas-Unis, et que s’ils ont opté pour défendre le maillot de la bannière étoilée c’est que chez nous il y aurait eu une erreur de mise à jour des fiches relatives aux espoirs de ce jeu, le temps de la polémique est aujourd’hui révolu... On va se contenter de considérer que la partie clôturant ce duel Europe-Amériques s’annonce de très grande intensité, d’une qualité indiscutable et pourrait être le d’artifice final… C’est bien là l’essentiel !
G. Bouscarel