Escudero-Echeverria sacrés

Il n’y avait que des « verts et blancs » sur la cancha du trinquet Guynemer à Oloron samedi, le clin d’œil était sympathique vu qu’il s’agissait de pelote et que c’est encore un sport où le respect, la bienséance et le sourire résistent avec force. Ce n’était pas les « verts et blancs » attendus puisqu’un Laberdesque, Olivier, était retenu par une autre finale, celle du tournoi célébrant les 150 ans du trinquet Saint André et de la Nautique de Bayonne, mais un Laberdesque vous manque et il en vient un autre, alors Yannick est sorti de sa retraite, pour venir épauler Florent Mendivé, et jouer à l’avant lui qui fut de tout temps à jamais un arrière, et quel arrière…
Une affaire de famille
Donc il s’agissait essentiellement de régler une affaire de famille, d’installer surtout une hiérarchie puisque ces quatre « verts et blancs » avaient l’assurance de disputer la suite de l’épreuve, le championnat de France, bien plus prestigieux naturellement. Mais un titre reste un titre et le nombreux public venu à cette journée aux quatre finales s’en est rendu compte…
Pour être une finale entre amis, ce fut une finale de vrais rivaux, une vraie finale avec tous ses ingrédients. A 33-30, avantage Escudéro-Echeverria, elle n’avait pas encore choisi son vainqueur et elle avait offert de réelles passes d’armes, de longs échanges, mais plus ils étaient longs et plus on vérifiait que Mendivé et Echeverria émargeaient aussi au rayon des marathoniens, et puis elle offrait encore un chassé croisé constant au tableau d’affichage.
Longtemps l’indécision
La science du jeu de Laberdesque, même à l’avant, la solidité de Mendivé, et ce sont les « verts » qui s’offraient le premier vrai break(16-11), break auquel les blancs répliquaient par un 5-0 (16-16) venu de la gauche d’Escudero et de la rage d’Echeverria. Sur leur lancée, ils gardaient la main et rompaient la série d’égalités allant jusqu’à 20, pour signer un 4-0 les remettant en selle (24-20). La réponse du berger à la bergère valait à la finale une nouvelle remise en question (24-24). Alors, Echeverria et Escudero montèrent le curseur d’un cran et ils s’envolèrent signant la plus grande série du duel : 6-0 pour un 30-24 que l’on pensa décisif mais qui ne le fut pas ! C’est que ni l’âge de Yannick Laberdesque, ni son inactivité pelote quasi totale, n’avaient entamé le physique de monsieur ! Ses deux filets du fond furent non seulement salués avec force par des gradins fournis, mais encore ils relancèrent la partie, 27-30 et 30-33…
La dernière dizaine fatale à Laberdesque
Alors se présenta la dernière dizaine, le sprint final, et elle lui fit mal au doyen de la partie, très mal même puisqu’il accusa le coup, et tendit trop souvent le bâton pour se faire batte, ce que Nico Echeverria apprécia on s’en doute. En complète panne d’essence, ils n’allèrent pas plus loin les « verts » cloués sur le bord de la route. Les 7 points manquant défilèrent sans interruption, jusqu’au quarantième (40-33). On appelle ça, en boxe, un K.O !
Les noms qui seront gravés sur le bouclier des champions du Béarn 2025 seront ceux de Romain Escudéro et de Nicolas Echeverria. Ce sont de beaux champions.
Yannick Laberdesque n’en fera pas une maladie, quant à Florent Mendivé il va retrouvé un autre Laberdesque, Olivier et celui là il n’a pas raccroché la pala !
G. Bouscarel
Reportage photo de Raymond Cazadebat
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