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Jean Do Olharan, la cesta made in USA

Jean Olharan, le champion palois vient d'honorer un contrat de 4 mois aux Etats-Unis et plus précisément à Miami. La cesta punta qui fit la fortune et la gloire de plusieurs générations est-elle en train de renaître, outre atlantique? Pas tout à fait, il raconte.
23.6.2024
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Jean Olharan en compagnie de Barnes ancien "linebacker" de l'Université de Miami aujourd'hui reconvertit à la cesta punta
Jean Olharan en compagnie de Barnes ancien "linebacker" de l'Université de Miami aujourd'hui reconvertit à la cesta punta

Les Etats-Unis ont fait la gloire et la fortune de plusieurs générations de puntistes, on citera le biarrot Eric Irastorza pour les plus jeunes et Serge Camy, le salisien pour les moins jeunes, comme on pourrait en citer des tas d’autres. Et puis, tout s’est écroulé, la poule aux œufs d’or n’a soudain plus pondu que du plomb, les joueurs basques espagnols ou basques français ont retraversé l’Atlantique, laissant derrière eux le lustre des casinos de Floride, les billets verts des parieurs, le soleil de la Floride, le paradis en somme...

Le Phoenix renaîtrait-il aujourd’hui de ses cendres ?  C’est aller vite en besogne, même très vite, mais car il y a un mais, des braises rougissent, incontestablement. Jean Dominique Olharan rentre de Miami, il était avec Imanol Lopez, le champion du monde en titre, l’invité de marque du “Battle court” un tournoi qui, quatre mois durant, de février à mai, au “Magic City Casino” de Miami opposa six équipes de six joueurs, le tout à la mode américaine !  Puristes éloignez-vous, fan des fastes US continuez...

“Le padel du tennis”

“Je voulais essayer, ce devait être l’été dernier mais je me suis blessé, donc c’est tombé à l’eau.” raconte le palois. Il faut croire que là-bas on tenait à sa présence puisque le boss lui a renouvelé l’invitation pour le tournoi d’hiver. “Il y a dix ans je jouais pour lui à Fort Pierce et on était bien copain, c’est vrai alors il a dû se rappeler de moi.”  Le voilà donc embarqué dans une aventure dont on vous livre d’emblée sa conclusion : “ Est-ce que je suis convaincu ? Non ! Est-ce que je me suis ennuyé ? Non ! Est-ce que je préfère jouer à la cesta punta ? Oui ! “

Ainsi la cesta made in USA ne serait pas la punta Jean ? La réponse fuse : “Non, les murs sont en verre, celui de gauche en bois, la pelote est de gomme, le jaï mesure 36 mètres, les points durent 5 minutes, ils n’ont pas de dimension tactique, ils  ne font pas l’objet d’une préparation ; tu joues en deux manches de 6 points et tu finis aussi “fracassé” qu’après une partie de vraie cesta. C’est le padel du tennis, tu as une raquette, un filet et une balle mais ça n’a rien à voir.”  Mais dites-nous Jean Olharan, après cet inventaire à la Prévert, quel avantage et quel intérêt y voient les promoteurs ?

“Ils trouvent que dans la cesta en 56 mètres, la trajectoire de la balle est trop longue, ce qu’ils veulent c’est de la vitesse, là, pam-pam en une seconde, une seconde et demie tu as un échange”.

Des sportifs retraités

Avec qui jouent-on aujourd’hui en Floride à cette cesta punta  là puisque le contingent européen était réduit à deux unités ? Le gros du réservoir, le casino qui a toujours besoin d’une activité sportive pour prétendre à la licence de casino, le puise chez les retraités de l’université de Miami, grosse université s’il en est. Les anciens du base ball, du foot américain, de l’athlé ont ainsi été invités à découvrir ce sport en 2017 en vue de la réouverture toute proche des frontons. Il y a même d’anciennes gloire qui ont franchi le pas, Jean Do faisait ainsi équipe avec un ancien vainqueur du “super bowl”, excusez du peu. Il n’y a pas encore de stars pelote à l’horizon US, les meilleurs, le contingent des espagnols installés là-bas de longue date, les deux tricolores Nicolas Eyheragaray d’Ahetze et Manu Laduche de Guéthary émigrés en 2021 et les “invités” le fournissent. Car le règlement du fronton est clair, pour jouer il faut, soit être citoyen US soit posséder la fameuse “green card” certifiant de votre emploi sur place.  

100.000 dollars l’équipe !

36 joueurs répartis en 6 équipes de 6, elles-mêmes divisées en six niveaux ont donc pris part au “Battlecourt” et ont évolué devant leur propriétaire mais également en direct sur ESPN, chaque fois qu’ils se produisaient, soit “une fois par semaine, ce qui n’est pas le plus génial”, reconnaît volontiers Jean Olharan même s’il mettait le temps libre à profit pour aller “taper” ailleurs.  Son battlecourt a lui et à ses “Devil’s” (2 espagnols, 2 américains, 1 philippin) s’est arrêté au stade des demi-finales. Ce sont les “Warriors”de Nicolas Eyéheragaray qui l’ont emporté pour la plus grande joie de leur “proprio”, Ray Lewis l’ex linebaker des Ravens de Baltimore qui figure aujourd’hui au “hall of fame” le musée des célébrités du football américain. Udonis Haslem le joueur des Miami Heats dont le maillot a été retiré du roster possédait lui les “Renegates” quant à Pitbull, le rappeur devenu propriétaire de sa propre maison de disque, il avait été sollicité pour acheter la dernière équipe à vendre. Les Devil’s de notre palois étaient eux la propriété d’une animatrice radio très connue et de son mari producteur de chanteurs. Ah oui, il vous manque le coût d’une équipe ? C’est 100.000 dollars tout rond ! Une babiole en somme...

Démonter le fronton pour rebondir

La cesta punta made in USA entend elle, à ce rythme, marcher sur les traces de sa gloire passée ? Jean Do Olharan, livre une partie de la réponse lorsqu’il dit, “ Il voulait que je revienne en septembre, j’ai décliné l’offre”... Mais il donne néanmoins un certain crédit aux promoteurs qui cherchent à sortir du giron des casinos et des quiniélas qui fleurissent le reste de l’année à Dania comme à Miami, pour redonner une dimension strictement sportive à la cesta. La cancha sur laquelle s’est déroulé le « battlecourt » est à cet effet entièrement démontable... Et comme on est aux Etats-Unis, les atouts existent, “ils sont très forts en communication, ils ont de l’argent, l’organisation est parfaite et puis ce système de compétition par équipes ou tu marques des points à chaque partie entretient l’intérêt de bout en bout” reconnaît le champion palois qui conclut de belle manière son aventure, “en fait tout est parfait... sauf le jaï alaï”

Sur la photo de la page d'accueil:

Grand collectionneur de maillots Jean Olharan en a ramené deux nouveaux de Miami, celui de son équipe les "Devils" et puis celui que Chad Barnes, l'un de ses équipiers, lui a offert, il date de la saison 2012-2013 lorsqu'"il était le runing back de l'équipe de l'Université de Miami. Il s'est aujourd'hui reconverti à la cesta punta.

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