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Christophe Pierrou et l'école de pelote: "Nous sommes les enfants de George Alliez"

Epousant les rythmes scolaires, l'école de pelote a elle aussi effectué sa rentrée; au delà de tous les renseignements que propose la page spéciale dédiée du site, l'interview de son responsable et infatigable animateur, Christophe Pierrou, va plus loin, autant dans la démarche que dans les objectifs . Discours passionnant d'un passionné...
3.10.2024
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Christophe Pierrou, l'infatigable animateur de l'école de pelote, sur la cancha.
Christophe Pierrou, l'infatigable animateur de l'école de pelote, sur la cancha.

Christophe Pierrou?  Le patronyme a suggéré tous les classiques bien sûr. Impossible d’y échapper quand de surcroît il est de notoriété, et multiplie les titres de la rubrique sportive. “Tel père tel fils”, “les chiens ne font pas des chats”, “il a de qui tenir”, peut-être même en oublie-t-on, peu importe au fond, l’héritage était des plus nobles, l’alerte quinquagénaire le perpétua sur la cancha d ’abord, où il fut couronné lui aussi mais peut-être plus encore, en dehors.

Ses obligations professionnelles d’éducateur sportif à la direction des sports de la ville de Pau venant télescoper de plein fouet son bénévolat au service des jeunes de la Section Paloise pelote, il serait sans aucun doute aujourd’hui le mieux placé si jamais un grand prix d’assiduité au complexe du Cami Salié,  était en jeu...

Christophe Pierrou visite au titre de la mairie et du sport à l’école 25 classes paloises par année scolaire et, sur un cycle de six séances, naturellement il familiarise les enfants à la pelote, la main nue plus précisément puisqu’elle est la discipline mère de ce sport, celle qui met au grand jour les qualités de motricité et d’habileté chez l’enfant. Il se double d’un dirigeant de la Section Paloise, qui prend garde de bien séparer ses deux casquettes, quand il intègre ensuite la structure de l’école de pelote du club.  Il est alors le responsable d’une véritable usine à gaz au service d’une soixantaine d’élèves se situant dans une fourchette d’âge de 6 à 17 ans.  Usine à gaz, le terme n’est pas des plus élégants, mais c’est celui qui traduit le mieux le rythme auquel l’école travaille, il résume tout aussi parfaitement l’investissement humain dont elle a besoin.  C’est du non-stop du lundi au vendredi sans qu’il y ait un jour off et puis naturellement, avec le week end vient le temps des compétitions, le temps des parties

Les “jobs” d’été au Stadium

...Tout cet emploi du temps, tous ces créneaux, tous ces éducateurs mobilisés, toutes ces infos vous les retrouvez d’un simple “click” sur la page dédiée à l’école de pelote sur ce site.

Ce que ne dit pas cette page, où alors très imparfaitement, c’est le poids, la griffe du responsable de l’école de pelote et plus généralement du responsable de l’équipe des bénévoles, sur le fonctionnement de l’école mais pas seulement, du club aussi.  Il a trop le respect du travail de groupe, trop d’estime pour toute l’équipe des éducateurs, pour être un leader vocal. Il serait même un tantinet taiseux et toujours dans la discrétion s’il n’y avait cet objectif final du développement et de l’accomplissement des jeunes pousses qui sont confiées à la Section Paloise.  Alors, dans ce jardin où il mit les pieds il y a désormais une trentaine d’années il devient intarissable et la passion transpire, comme elle pourrait transpirer si on venait lui causer hippisme, les chevaux c’est son second “dada” -oui c’était facile- et pour cause on lui offrit une patte sur une jument (*) pour célébrer son baccalauréat.  Il était inévitable que sa route croise un jour celle d’un fronton, tout comme il était inévitable que le destin de son fils Hugo s’accroche à un grand gant d’osier.

"P" comme Pelote et Pierrou

Quand on naît Pierrou, on est pelote, le club en possède beaucoup d’autres des fratries qui se sont passées le témoin. Il n’était cependant pas écrit que la carrière sportive rattrapée par la limite d’âge, le champion, “prenne plaisir à transmettre un savoir aux plus jeunes”.

C’est à la fin des années 90 à travers les “jobs” d’été au Stadium, le temple des “vert et blanc” d’alors, que Christophe Pierrou  apprit à l’ombre de Georges Alliez, ce grand bonhomme devant l’éternel à donner ses “premiers coups de main.” C’est lui qui créa l’école du grand gant ou du Chistéra, c’est à votre choix, et, transmise de générations en générations elle fit, et fait encore, la gloire du club. Jean Olharan  et Paul Caparrus, les deux têtes de pont actuelles de la Section en sont les purs produits.  Christophe Pierrou est aujourd’hui le dernier des disciples de cette époque, mais fort heureusement cette race-là, ne meurt jamais, il le dit joliment : “nous sommes tous des enfants de Georges Alliez.”

Le grand gant, le plus ingrat  

Des “enfants” qui se battent pour que la base de la pyramide soit plus large. “Nous, si nous sommes nombreux dans une catégorie, on est 10 en sachant que sur la route on va perdre des éléments.  La difficulté de la pelote elle saute aux yeux de l’éducateur : “naturellement un gamin ne va pas dire je veux jouer à grand gant, alors qu’il ira au foot, au rugby ou au basket sans se poser de questions.” Les opérations portes ouvertes, les journées Nelson Pailloux, viennent en aide au recrutement, mais “l’arme massive reste les retransmissions par Canal plus de nos grands évènements.”

L’école de pelote de la Section, c’est aujourd’hui quelques soixante enfants presqu’également répartis sur les 4 pôles d’activités proposés. Un équilibre et une chance qui n’échappent pas à Christophe Pierrou, “Oui nous sommes à la fois club formateur et organisateur ce qui nous permet de ne rien demander aux familles au-delà de la licence. ” Un luxe que beaucoup n’ont pas ou n’ont plus : “les spécialités d’osier comme le grand gant sont chers donc difficile à maintenir, en Béarn, nous sommes désormais les seuls à pratiquer, Pardies Mourenx, Salies ont dû abandonner”. Autre privilège d’appartenir à la fois à la grande communauté urbaine et à son grand club : le financement, “Avec Jeff Biraben nous possédons un éducateur professionnel, Jean Olharan est professionnel au club, chez nous les bénévoles s’ajoutent et c’est un plus”

"Des qualités plus plus"

La pratique du grand gant si chère à la famille Pierrou n’est pas seulement onéreuse, elle est bien plus ingrate que beaucoup, Christophe Pierrou le sait plus que quiconque : “Prenons l’exemple de la pala c’est un sport de frappe le résultat est immédiat, prenons le foot, les gamins peuvent très vite s’exprimer à travers un plateau. Le gant nécessite des dispositions plus plus, il réclame de l’anticipation, du placement, de l’adresse et il faudra plus tard ajouter la puissance... cela fait beaucoup. N’oublions pas qu’il s’agit de réceptionner un objet déjà petit, la pelote, dans un réceptacle à peine plus grand. Il peut y avoir beaucoup de frustration au départ chez l’enfant, en revanche, le plaisir est décuplé dès qu’il réussit la réception...La conclusion c’est qu’accrocher rapidement un gamin n’est pas évident, à moins, bien entendu qu’il soit doué au départ...”

Cette patience mise au service des enfants, c’est un hommage rendu à tous les bénévoles qui ne comptent jamais rien et que le seul bonheur de leurs ouailles comble. “Un gamin, si je l’ai vu à l’école dans le cadre de mes interventions et s’il vient à l’école de pelote, sans que j’intervienne d’une quelconque façon, et si on l’amène jusqu’à la compétition, le tout dans la même année c’est ma gratification.” Donner, toujours donner, donner sans compter et sans recevoir beaucoup, Christophe Pierrou a raison, ils sont tous les enfants de George Alliez les bénévoles de l’école de pelote...

(*) Quand un cheval de course est acheté à plusieurs, les parts se comptent en pattes.  Quatre personnes peuvent donc acheter une patte chacune.

Gérard Bouscarel

                                                                                                                 

                                                 Une équipe, une semaine

LUNDI: c'est Jean Olharan qui ouvre le bal avec les plus petits (6-8 ans), la séance est ludique, sans spécilaité, c'est le socle la base de toutes.
MARDI : On change de catégorie puisque ce sont les plus grands, le M19 (Antiga, Longo, Alliez) et les séniors qui s’entraînent
MERCREDI :  place à l’école de pelote proprement dit elle est non-stop de 14 à 18 heures avec trois groupes en trinquet (pala et paleta cuir) avec Jeff Biraben ; deux groupes au fronton place libre pour le grand gant avec Jean Olharan, Christophe Pierrou, Michel Meste pour animer ; Jérôme Portet peut également intervenir.
JEUDI : c’est au tour des M16 les moins de 16ans de venir taper .
VENDREDI : Retour au complexe du grand gant ou de la cesta selon les saisons, le créneau est cette fois de 17h à 20h.
SAMEDI MATIN : c’est paleta cuir avec Pierre Bonnet Badillé.    
SAMEDI ET DIMANCHE:  Les  équipes de jeunes, des poussins jusqu’aux M19 sont engagées sur le front des compétitions, la quasi-totalité des déplacements se font au Pays Basque. Les parents sont sollicités et l’école de pelote bénéficie des services de Pascal Pouts, Christophe Michéléna, Kiki  Doumenges; Guillaume De Ferron est lui un précieux point d’appui sur la côte !
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