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Christophe Olha, une carrière d'exception

Le champion que l’on a vu évoluer récemment au jaï alaï, sous le maillot de l’AS Hossegor et dans le cadre du championnat de France n’est pas un champion comme les autres. Par l’ampleur de son palmarès, par la longévité de sa carrière, Christophe Olha est un exemple dont profite, pour ces play-off, le jeune palois Paul Caparrus son équipier. Portrait.
26.3.2025
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On ne voit pas le jour un 14 juillet sans que son destin ne prenne des allures de feu d’artifice. Chez Christophe Olha, enfant de Saint Jean Pied de Port, et vétéran des jaï alaï, ce feu d’artifice s’est illuminé sous la forme d’un palmarès étoilé, d’un palmarès qui défie le temps et voit passer les générations les unes après les autres sans altérer ni son plaisir ni son sourire. Il a été jeune international à l’âge de 20 ans, le bel âge,  il dispute alors à Palencia un premier championnat du monde espoir, c’était en l’an 2000,  qu’il fête à sa manière, d’une première médaille d’argent, en compagnie de Rémy Lignau.  

Olha-Caparrus les extrêmes réunis

Aujourd’hui, il renvoie l’ascenseur et fait jouer les jeunes, plutôt bien d’ailleurs. C’est cette année au tour de Paul Caparrus, le grand espoir de la Section Paloise qui par le jeu des extensions de licence, d’un prêt pour faire plus simple,  le rejoint sous la bannière de l’AS Hossegor où il était lui aussi orphelin d’un arrière. Voilà comment, sur la route du championnat de France de cesta punta, se forme un duo on ne peut plus original  puisqu’il associe le doyen du plateau, 44 ans, au benjamin, 20 ans, le vétéran et le néophyte, l’ancien et le nouveau, l’expérience et la fougue. Le mariage se révèle des plus heureux: ne retrouve-t-on pas Olha et Caparrus sur la ligne du second départ de ce championnat qui a hiberné trois longs mois, ceux que les «floridiens » passaient au soleil de Dania.

Dans le grand monde

Ce second départ, c’est celui du play-off, il ne concerne plus que huit des équipes engagées, et, que notre tandem des deux extrêmes soit de ce grand monde constitue une performance en soi. Christophe Olha continue donc à affirmer sur les canchas que l’on a bien seulement l’âge de ses artères, Paul Caparrus mesure quant à lui la hauteur de la marche qu’il lui faut franchir encore pour confirmer les promesses  entretenues. Quand bien même l’histoire n’irait plus beaucoup plus loin, elle est déjà bien belle. Et elle coche d’une croix supplémentaire le grand livre d’une carrière exceptionnelle, d’une carrière qui consomme deux générations de « puntistes », d’une carrière dont l’armoire aux trophées et aux  médailles raconte combien elle se déroula plus souvent au grand soleil des victoires qu’à l’ombre des échecs.

Le CEERS  son parrain

Inutile de chercher à percer le secret de cette longévité au plus haut niveau, Christophe Olha n’a pas de secret, il dispose simplement d’un partenariat  qui va bien au-delà  de la simple publicité, et qui lui offre tout ce dont un sportif de haut niveau a besoin en matière de préparation, de soins, de récupération. Christophe Olha est lié au CEERS basque basé à Bassussary, c’est avec un « E » de moins l’équivalent du centre de Capbreton. Alors si sur ce confort très précieux  vous ajoutez les sacrifices et les concessions qu’il a consentis à son sport, si vous saupoudrez d’un soutien sans faille de l’environnement familial  autour de Sophie sa compagne et première supportrice  et puis de ses deux futurs pelotaris, Alicia et Thibaut, dix et six ans  aujourd’hui qui sont, bien entendu ses deux autres bijoux alors le cocktail vous préserve, de l’usure du temps. L’autre clé de voûte qui le fait ainsi  durer, c’est à la Lyonnaise des eaux, son employeur,  qu’il faut aller le chercher, puisqu’il avoue lui même  trouver auprès de ses responsables et collègues une grande compréhension de ses besoins de champion…

Entre Dania et un emploi...

Cet emploi à la lyonnaise des eaux, c’est aussi  une belle démonstration de l’équilibre de Christophe Olha. C’est pour lui qu’en 2007, deux ans après avoir rejoint les rangs professionnels et découvert l’univers américain qu’il tourne le dos à Dania et revient au pays. Il ne perd pas beaucoup au change puisque « Master Jaï » lui propose un contrat à l’année...Nous sommes donc en présence d’un personnage à la tête bien faite, un garçon qui pour avoir investi beaucoup sur la cesta punta  n’y a pas mis toutes ses billes.  C’est un esprit sain dans un corps sain en somme, la gentillesse en prime.

2001, 2002 les années en or

Le gant, Chritophe Olha y plonge sa main quand il a 11 ans qu’il joue un peu au foot avec les copains, qu’il joue davantage à la pelote, tantôt pala, tantôt main nue. C’est sa main qui  impose le changement de cap, elle est souvent trop douloureuse.

Il ne sera donc pas « maniste », il sera « puntiste ». C’est à l’école de pelote de la « Goïzeko » qu’il est mis sur les rails du succès. Le premier grand sacre, on l’a vu, c’est Palencia en 2000 , et c’est aussi un tremplin qui débouche sur deux très grandes années. En 2001 avec Christophe Girard, il est double champion de France, en junior et 1ère série, il est surtout vainqueur de la coupe du monde qui a lieu à Cuba. La suite s’écrit encore en lettres d’or, il fait partie du quatuor  parti à Pampelune faire la fête,  pas celle de la San Firmin, non,  celle d’un championnat du monde où le team france fait sensation en décrochant l’or. Le quatuor c’est Laurent Garcia, l’actuel président de Bidart, Albert Iturria et Patrice Berdoulay, côté espagnol un certain Imanol Lopez pointe son gant…

International encore en 2018

L’or de Pampelune, l’argent de Palencia, il manquait un métal pour que la collection soit complète, le bronze. Qu’à cela ne tienne  il rejoint les étagères de l’armoire à l’issue des championnats du monde de cesta punta en 2011 à Hossegor, l’équipe de France est faite avec Eric Irastorza, Laurent Garcia et Laurent Alliez le palois. Et c’est encore aux côtés d’un palois, Jean Olharan, qu’il complète, avec Tambourindéguy, la sélection tricolore médaillée d’argent à Barcelone en 2018 !

Tout naturellement, pour effectuer un tel voyage en « bleu »  de France, il convient d’être sous la lumière chez soi, de briller dans l’hexagone, Christophe Olha, dont on dit le « revers revolver » , ne s’en prive pas.

Dans la lumière en France

Champion en 2001, on l’a vu, il l’est encore en 2013 avec Nicolas Toucoulet, en 2015 avec Julien Ihitsague, en 2019 avec Xabi Inza  et ne s’incline qu’en finale en 2022 face à la Section paloise. Aujourd’hui ? Christophe Olha est prêt rassurez-vous. En janvier à l’aube de sa 26ème saison pro, à Bidart il remporte le championnat mur à gauche de cesta en tête à tête en dominant en finale Jean Olharan, rien de moins !  

C’est là, vous en conviendrez un bilan  qui dit bien que Christophe Olha, n’émarge pas seulement à la catégorie des garçons qui résistent au temps et le défient  mais bel et bien aussi au cercle fermé des plus belles têtes couronnées de la cesta punta.

Il ne vous aura pas échappé, qu’en aucun moment  ce récit d’une carrière qui part de Saint Jean Pied de Port et passe par Bidart, Biarritz et Saint Jean de Luz pour arriver à Hossegor a mentionné le mot retraite, et pour cause, la retraite c’est pour les « vieux «  pas pour Christophe Olha.  

Gérard Bouscarel  

Sur le montage photo : Christophe Olha toujours performant, la preuve il enlève le championnat de tête à tête en janvier, à Bidart, face à Jean Olharan.

En bas : il dispute avec Paul Caparrus le play-off du championnat de France élite et forme avec le palois le tandem du doyen et du benjamin du plateau des qualifiés.

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