Cesta Pau Cup, à vos marques

Ce n’est pas encore, « prêts », « partez » sous les ordres du starter, non, mais c’est déjà « à vos marques » ! Oui la Pau Cup, au même titre que ses partenaires de St Jean de Luz avec ses internationaux et Biarritz avec son Gant d’or, est sortie de la chambre d’appel… Elle a livré son premier verdict, celui du tirage au sort effectué tout récemment en présence des dirigeants de la « Jaï alaï league» et puis surtout du logiciel informatique qui a mouliné tout ça pour que chacun des joueurs retenus ou qualifiés dispute le même nombre de tournois, mais ce sera un de moins que les années précédentes, passage du plateau de 16 à 20 joueurs, oblige… C’est bien entendu l’une des grandes nouveautés de l’édition 2025, nouveautés qui aurait pu avoir des conséquences puisque 4 joueurs (2 avants et 2 arrières), tirés au sort, ne viendront pas à Pau cet été…
Olharan et Portet à Pau
Je perd Aritz Erkiaga et Imanol Lopez, les champions du monde en titre, c’est dommage évidemment, mais je garde Jean Olharan et Jérôme Portet, les enfants du club et régionaux de l’étape et c’est quand même un gros ouf de soulagement en même temps qu’un vrai plaisir. Ce n’est pas le seul on va y venir… « Oui, ils ne joueront qu’une fois à Pau, mais c’est déjà une chance qu’il y jouent, le sort aurait pu nous être défavorable » souriait Jean Marc Olharan, qui partage avec son président Gérard Pierrou, le relationnel avec l’institution, et qui aime voir la bouteille à moitié pleine plutôt que son contraire. Alors, à vos agendas sans plus attendre, Jean Olharan jouera la seconde demi-finale du premier Master palois le 18 juillet, associé au luzien Théo Laborde et rencontrera la paire composée d’Iban Etcheberry et de Unaï Lékérika, le basque à la droite surpuissante. Pour sa part Jérôme Portet entrera en lice lors du second master, le 8 aôut, il jouera avec Vicente Gonzalez et il faudra sortir le grand jeu pour décrocher un billet pour la finale puisque l’opposition s’appelle Xavier Barandika et Gorka Sorozabal !
Le final sera palois
On ne doute pas un seul instant par ailleurs que nos deux champions palois soient également très soutenus à St Jean de Luz comme à Biarritz, la colonie des vacanciers béarnais au pays basque étant, on le sait, toujours très fournie...Vous pourrez également prendre note de leur rendez-vous au bas de cet article. Pour en revenir à la Cesta Pau Cup, que les dirigeants « vert et blanc » préparent avec le plus grand soin, comme à leur habitude, elle fera disputer deux finales de Master, donc deux deux occasions de revoir et Olharan et Portet et puis cerise sur le gâteau, le Slam des 22, 29 août et 5 septembre, réunira les quatre meilleurs, avants et arrières du classement général, pour la clôture de la saison française… On peut toujours espérer non ? Et puis ne gâchons pas notre plaisir, les ténors de ce jeu seront à l’affiche du vendredi 11 juillet jusqu’à celui du 5 septembre, les ténors c’est à dire Enaüt Urreisti, le futur très grand chez nos voisins, Xavier Barandika revenu à son meilleur niveau, autrement dit le top niveau, les frères Sorozabal, Johan et Gorka, destinés eux aussi à monter tout en haut de l’échelle, Thibaut Basque l’élégant métronome, Ludovic Laduche dont on adore l’esprit offensif. Garcia et de Bételu, les élus du Pro Tour conduiront la jeune vague invitée à la table des grands et le challenge proposé sera effectivement intéressant. Cette jeune vague pourra-t-elle comme le souhaite Olharan père « faire du bien, pour l’avenir de la spécialité ? », ceci dit le sourire en coin puisque « rappelez vous De Bételu, il avait du assurer un remplacement ici même à Pau, et il avait été excellent... » !
La der de Minvielle
Non non nous ne l’avons pas oublié, le dernier de la liste des « grands » de ce jeu ! On aura même doublement plaisir à le revoir sur une cancha, le béarnais de Caresse Cassaber. Non seulement il revient d’une longue blessure datant du début du championnat de France, mais encore effectue-t-il son dernier tour de piste, ce seigneur des canchas, ce joueur à la noblesse constante, ce gentleman souriant, en un mot ce garçon que la cesta punta toute entière apprécie… David Minvielle !
Attardons nous encore un instant sur la philosophie de cette « Jaï Alaï league » à la française, en compagnie de Jean Marc Olharan, auquel on demandait s’il ne planait pas un petit vent de fraîcheur sur cette édition. « Nous avons voulu élargir le contingent de joueurs français, donc automatiquement cela entraîne non pas de la fraîcheur forcément mais du nouveau et du renouveau. » Quant à savoir, quid de la qualité du plateau, notre expert en la matière, n’hésite pas une seconde : « La nouveauté fait toujours un peu peur, mais ce n’est pas d’aujourd’hui que les jeunes veulent jouer, que beaucoup frappent à la porte, et que le meilleur moyen de savoir où ils en sont c’est encore de les faire jouer. »
« La blessure, l’ennemi »
En d’autres mots, c’est la cancha, et elle seule qui tranchera, comme elle a tranché à Hossegor lors de la finale du Pro Tour qui offrait, on le sait, une place dans le tableau final aux deux lauréats.
« Qui aurait pensé que ce ne soit pas Libois et Ithurralde qui enlèvent cette qualification ? Pas grand monde », poursuit notre expert, et encore moins à 1-0, et 8-4 en deuxième manche ! Sauf que Garcia et De Bételu ne lâchent rien, mais rien, et menés 12-14, ils vont chercher l’égalisation, 15-14 avant de survoler la belle 5-1. » La conclusion de Jean Marc Olharan, c’est que, « en manche, tu peux être le meilleur et perdre, car incontestablement tout le monde s’accordait pour reconnaître que Libois était celui-là, sauf qu’il a raté la dernière marche. C’est complètement différent d’une partie en 40 points où tu restes dans la stratégie, les manches parfois ça te fait décrocher. »
Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des « jaï alaï » ? Oui, enfin à la condition express que la sorcière aux dents vertes soit d’une grande indulgence, car l’élargissement du plateau fait que l’on a ratissé large au sein de la commission et que le réservoir n’a plus beaucoup de… réserves ! « Oui, on peut effectivement redouter que trop de blessures nous causent des soucis, bon on aura bien sous la main Libois et Ithurralde, mais après…On est allé assez loin, où irait-on chercher les joueurs... » La question mérite d’être posée au regard du programme que vont devoir affronter les puntistes de l’été sur les canchas de notre pays basque à nous… Or il y aura aussi des tournois sur les canchas de l’autre pays basque, celui de Biscaye, Navarre, Guipuzcoa, c’est peu dire que les organismes vont être sollicités… Mais bon, tous sont professionnels, on peut donc leur faire confiance pour avoir anticipé et bien préparés leur affaire, la « Jaï alaï League » c’est non seulement la vitrine de leur saison, la vitrine et leur gagne pain… !
Le programme de la Cesta Pau Cup
Master 1
Vendredi 11 juillet : Garcia-Oyhenard contre Laduche-De Bételu.
Vendredi 18 juillet : Etcheberry-Lékérika contre Olharan-Laborde.
Vendredi 25 juillet : Finale.
Master 2
Vendredi 1er août : Urreisti-Basque contre J. Sorozabal-Minvielle.
Vendredi 8 août : Barandika- G. Sorozabal contre Gonzalez-Portet.
Vendredi 15 août : Finale.
Slam
22 août : demi-finale*.
29 août : demi-finale*.
5 septembre : Finale.
* selon le classement général à l’issue des masters.
Le programme des palois
21 juillet à Biarritz : Olharan-Lopez contre Tambourindéguy-Oyhenard.
22 juillet à St Jean : Garcia-Basque contre Etcheberry-Portet.
29 juillet à St Jean : Tambourindéguy-Laborde contre Erkiaga-Portet.
30 juillet à Biarritz : Olharan- G. Sorozabal contre Erkiaga-De Bételu.
31 juillet à St Jean : Laduche- G. Sorozabal contre Olharan- Mancisidor.
2 août à Biarritz : Urreisit-Mancisidor contre Barandika-Portet.
18 août : Slam de Biarritz
19 août : Slam de St Jean
Gérard Bouscarel